Interview avec Désiré Ameka Fialley réalisateur d'HEMINA, nommé à la NISA 2022
Stella Attiogbe
Stella Attiogbe
-Rédactrice
Les films sont pour moi le second divertissement ultime, après les livres bien évidemment. J'écris des articles, réalise des interviews, et surtout je rends compte de ce que les films et le jeu des acteurs me font ressentir.

Un court métrage qui retrace l’origine des masques en pays Dogon (Mali) et qui nous permet d’en apprendre plus sur cette riche culture. Nous avons échangé avec Désiré Ameka Fialley, le réalisateur du film documentaire HEMINA, nommé à la NISA.

Désiré Ameka
Poster officiel du documentaire HEMINA Désiré Ameka
Poster officiel du documentaire HEMINA

Bonjour Désiré, peux-tu te présenter à nos lecteurs?

Salut, je me nomme Desire Ameka Fialley, je suis réalisateur télé-cinéma et photographe professionnel.

Quel est ton parcours ?

Je suis le fruit d’une formation de deux écoles. J’ai étudié le journalisme et la communication dans une université puis la production audiovisuelle dans une autre. C’est cette dernière formation qui a retenu toute mon attention et ma passion.

Le réalisateur Désiré Ameka Emmanuel Kambou
Le réalisateur Désiré Ameka

Pourquoi avoir choisi l’audiovisuel ? la réalisation ?

J’ai choisi l’audiovisuel, car en réalité, c’était pour moi le moyen de m’exprimer et de valoriser la culture africaine. En Afrique, on a longtemps entendu nos histoires se faire raconter par les autres. J’ai alors choisi de faire la réalisation pour mettre la lumière sur les cultures africaines et notre patrimoine.

Quel est le message derrière ton film HEMINA qui est sélectionné pour la NISA ?

HEMINA signifie Masque en langue Dogon (une ethnie du Mali)

Mon film documentaire relate l’origine des masques en pays dogon. Le message derrière ce film est d’emmener les jeunes générations à s’intéresser à nos cultures et traditions.

Si tu devais résumer ton film en trois mots ?

Découverte, connaissance et héritage.

Pourquoi, il était important pour toi de réaliser ce film sur ce sujet et pas un autre ?

Le masque Dogon Désiré Ameka
Le masque Dogon

Alors en tant que réalisateur africain, mon devoir premier est de mettre en valeur nos différentes cultures. Nous avons presque tous, au moins une fois, assisté à une cérémonie de danse de masques, mais sans toutefois chercher à connaître ce qui peut se cacher derrière ces masques. Ces cérémonies ont toujours été considérées comme un simple spectacle traditionnel. Mais derrière cette représentation qui émerveille tous les spectateurs, se cache une richesse culturelle. C’était important pour moi de réaliser ce film, car dans ma vision cinématographique, c’est le moyen pour laisser un héritage aux futures générations.

Comment se sont passés les recherches et le tournage ? Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Alors au début, ce n'était pas du tout facile d’avoir des informations assez correctes sur le sujet. Il fallait surtout trouver des personnes sources afin d’obtenir les bonnes informations, j’ai dû effectuer le voyage à deux reprises au centre du Mali (Sanga). Une première fois pour une prise de contact et repérages et la seconde fois pour le tournage. Le plus difficile a donc été la collecte d’informations.

Qu’est-ce qu’on ressent quand son film est acclamé et même nominé pour des prix ?

Affiche officielle de la NISA 2022 www.nisa.ci
Affiche officielle de la NISA 2022

C’est toujours un immense plaisir de savoir que son travail est apprécié des autres et c’est aussi la satisfaction d’un travail acharné.

Tu peux nous parler d’autres projets sur lesquels tu as déjà travaillé ? Ou les prochains ?

Le premier projet sur lequel j’ai travaillé, c’était Résolution de Evelyne Ily. Pour les autres, je peux citer pêle-mêle :

  • Les magazines “ Bonne Santé et Maternelle d’Afrique” sur TV5 monde Afrique : Second assistant-réalisateur.
  • "Ici c’Babi" prochainement sur TV5 : Opérateur prise vue
  • "4 mariages pour une lune de miel”, “The Bachelor Afrique francophone”, "Le Futur est à Nous" Canal + : Opérateur prise vue

Et présentement, je travaille à l’écriture d’une série de documentaires portraits à thème de dix épisodes.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

C’est à nous la jeunesse africaine d’écrire notre histoire, et de la raconter aussi. Personne ne la fera à notre place, nous devons nous armer de courage et de persévérance. Merci.

Vous pouvez retrouver la liste des nominations pour la NISA ici.

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