Avec le prix NISA D'OR 2022, Djagassa et son réalisateur Hyacinthe Hounsou se hissent au sommet de l'industrie cinématographique ivoirienne. On s'est penché sur le film pour vous.
Synopsis
Lorsque sa mère est accusée du meurtre d'Azareel Shawata DACOTA, puissant homme d'affaires à la tête d'un empire d'exploitation minière, Bendji KOUAO un adolescent de 15 ans, se lance dans une expédition périlleuse aux frontières du pays, dans une mine d'orpaillage clandestine à la recherche d'un témoin capitale pour disculper sa mère.
Bande-annonce
Djagassa, un cri de cœur
Sorti au cinéma en fin 2021, Djagassa est une lutte, un combat auquel le réalisateur ivoirien Hyacinthe Hounsou appelle tout le monde à s’intéresser. Il s’agit en effet d’une invitation à la prise de conscience quant au phénomène croissant du travail des enfants. C’est une question épineuse qui a vu des campagnes de sensibilisation de part et d’autre, mais cela semble ne pas suffire.
C’est pour cela que Hyacinthe Hounsou apporte sa pierre à l’édifice à travers la réalisation de Djagassa. Le film se présente aussi comme un moyen de lutte contre la maltraitance des enfants en mettant en lumière le danger que courent les enfants dans l’orpaillage clandestin. Djagassa prend donc part, à sa manière, au combat pour les droits des enfants. Au lancement du film l’an dernier, son réalisateur confiait :
Là où il y a l’orpaillage clandestin, il y a toujours des abus des droits des enfants, à savoir le travail forcé, les violences sexuelles, le crime, la drogue, le trafic des organes humains, les enfants soldats
Un scénario original avec la crème des acteurs ivoiriens
En 120 min, à travers le jeu des acteurs confirmés à l’instar de Michel Boyiri, Aurelie Eliam, Tiekoumba Dosso, Bienvenue Neba et d’autres en pleine ascension, ce long-métrage fictif raconte l’histoire de Bendji, un jeune homme de 15 ans, qui se rend à la police, convaincu d’être l’auteur du meurtre du contre-maître de la mine d’orpaillage.
L’originalité du scénario est reconnue par les membres du jury de la NISA 2022 qui lui décernent un prix à propos. Djagassa va rafler d’autres récompenses notamment celle de la meilleure interprétation féminine dans un long métrage pour Ouattara Hadja et le prix spécial de la meilleure révélation pour Yohann Bado.
L’histoire de cet adolescent qui s’introduit dans l’univers terrible d’une mine d’or clandestine, pour disculper sa mère accusée de meurtre, est encore disponible au cinéma.
« Djagassa » qui signifie en langue malinké : « Tu veux ou tu ne veux pas, je vais y arriver » est à découvrir et/ou redécouvrir.