« Est-ce que tu m’as brisé le cœur, Marienne ? », se demande Joe Goldberg (interprété par Penn Badgley, vu dans Gossip Girl). Dès les premiers instants de la première partie de 4ème saison de « You », les mauvaises habitudes du barbu harceleur obsédé reviennent et plus les épisodes s’enchaînent, cinq au total, moins l’intrigue est palpitante. Retour sur une série devenue ennuyante et ennuyeuse au fil des années.
Joe le taré, c'est la vie
La dernière fois que le libraire était à l’écran, sa moitié, Love Quinn (Victoria Pedretti, Once Upon a Time In Hollywood) avait essayé de le tuer mais il avait fini par échapper et de partir pour Londres.
Devenu professeur universitaire, Joe, entre deux discussions après les cours, deux courses-poursuites derrière Marienne, espionne sans le vouloir ses voisins : de riches socialites, des personnalités mondaines.
Par un énième concours de circonstances, l’Américain, caché sous le pseudonyme Jonathan Moore, intègre le vicieux cercle fermé de ces personnages insouciants qui gardent des secrets. Comme Joe-le-taré.
Qui se ressemble s'assemble
Que ce soit Outre-Atlantique ou sur le « Vieux Continent », Joe Goldberg a à peine perdu ce vrai faux côté amoureux obsessionnel, qui tue par amour.
Le jeune homme monomaniaque venu pour récupérer Marienne (Tati Gabrielle, Uncharted) se fait des amis ou plutôt des ennemis.
De la brune qui n’a pas sa langue dans la poche, Kate Gilvin (Charlotte Ritchie, Doctor Who) à la fêtarde fragile émotionnellement, Lady Phoebe (Tilly Keeper, R.I.P.D. 2 : Rise Of the Damned) en passant le drôle d’auteur à succès, Rhys Montrose (Ed Speleers, Downtown Abbey), nul n’est blanc comme neige.
Le "You" n'y est plus
Cette dernière saison de « You », dont la seconde partie sera disponible le 9 mars prochain, est insipide. Et ce malgré, les 100 millions de vues en une demi-dizaine de jours, après sa mise en ligne.
Le ressort, les amours de Joe qui déclenchent meurtres et complicités de meurtres, est cassé, broke, broken. C’était « drôle » au début mais là…Dans cette période post-Dahmer, on peut plus se permettre « d’idolâtrer » un Blanc qui tue, découpe ses victimes.
Certes, c’est un personnage de fiction mais à la fin de la journée, il a plus de cadavres dans son placard que de chemises col boutonné pour hipsters barbus.
Et c’est là où le bât blesse avec ces séries qui démarrent sur des chapeaux de roue avant de ne reposer que sur un personnage et son incroyable capacité à s’en sortir matin/midi/soir comme La Casa de Papel.
L’un des rares intérêts finalement c’est la réponse à cette question : « Est-ce que tu m’as brisé le cœur, Marienne ? »