Dès le début du film, on en saisit tout de suite l’objet : il y a une pléthore de crimes jamais résolus qui hantent les enquêteurs. Et ce film, basé sur le livre de Pauline Guéna « Une année à la PJ » est clairement l'histoire d'un de ces crimes même s’il n’explore qu’une partie du livre.
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La Nuit du 12 du scénariste et réalisateur Dominik Moll suit deux détectives français endurcis qui tentent d'élucider un meurtre horrible qui échappe constamment à leurs griffes. Il est emmené par le duo bien assorti de Bastien Bouillon et Bouli Lanners, qui jouent une équipe de bons et de mauvais flics dont les vies sont bouleversées par une affaire qui devient de plus en plus froide au fil des semaines et des mois
Moll et Gilles Marchand (le scénariste) ont décidé travailler sur une seule affaire : celle du meurtre d'une adolescente, Clara (Lula Cotton Frapier), dont le corps a été retrouvé calciné dans une banlieue par ailleurs tranquille.
Une enquête longue et épuisante
Yohan, jeune policier ambitieux, qui a pris la tête du bureau se charge de mener l’enquête avec Marceau, un partenaire plus âgé et vraisemblablement plus rancunier.
Alors qu'ils traquent et interrogent les suspects, tous des hommes allant de l'adolescence à la trentaine, et qui ont tous eu des relations intimes avec Clara, la recherche débouche sur un examen plus large de la violence masculine dans une société où les femmes sont à la fois victimes et, dans le cas de Clara, tenues pour responsables de leur comportement sexuel débridé.
L'intrigue oscille entre la chasse à l'homme et le monde du commissariat, qui est également un monde d'hommes, avec une seule femme détective, Mouna Soualem – dans le rôle de Nadia-, qui rejoint l'équipe tardivement. Moll passe du temps à explorer la camaraderie machiste des flics, mais met aussi en lumière leur vulnérabilité, surtout lorsqu'il s'agit de Marceau, dont la femme l'a quitté au début du film.
La force du film c'est que tous les interrogés ont tous l'air louche, coupable. Mais si aucun d’entre eux n’a tué Clara, alors qui l’a fait ? C’est ce qui hante Yohan, qui finit par avouer que : «Le problème, c'est que n'importe lequel d'entre eux aurait pu le faire ».
La Nuit du 12 traîne en longueur car l'enquête s'étale sur plusieurs années, bien que la tension revienne nous hanter lorsqu'un juge (Anouk Grinberg) donne à Yohan le feu vert pour une dernière tentative d'élucidation du crime…
Pourra-t-il y arriver ? Rdv en salle pour le découvrir.