Taxi Warren, incursion dans la réalité des transports abidjanais
Stella Attiogbe
Stella Attiogbe
-Rédactrice
Les films sont pour moi le second divertissement ultime, après les livres bien évidemment. J'écris des articles, réalise des interviews, et surtout je rends compte de ce que les films et le jeu des acteurs me font ressentir.

On ne sait plus où donner de la tête avec les sorties cinémas Babiwood à n’en plus finir. La plus récente est Taxi warren, un long métrage qui dépeint avec humour et réalisme l’environnement souvent dangereux des transporteurs abidjanais.

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C’est une bande annonce colorée qui suscite aussi beaucoup de curiosité qu’on découvre. Si elle commence lentement avec une famille heureuse qui jubile à cause d’une bonne nouvelle, la tension monte très vite et on sent le danger s’installer. Taxi Warren est produit par Incrust et réalisé par O. ASSI.

Synopsis

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Taxi Warren

Jimmy, un employé et père de famille, obtient un prêt scolaire. Il décide d’investir cet argent dans l’acquisition d’un Wôrô-wôrô (taxi communal abidjanais). Cette décision est pour lui l’opportunité d’assurer non seulement un meilleur quotidien à sa famille, mais aussi de préparer leur futur. Pensant avoir fait une bonne affaire, il confie son taxi à un chauffeur chargé de lui ramener une recette journalière. Mais en plus du manque de sérieux de son partenaire, il va réaliser que l’univers des transports abidjanais est sombre et impitoyable.

Taxi Warren met le doigt sur un problème sensible

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Les films, en plus de divertir, servent à éduquer et à mettre en avant des situations qui doivent être changées ou solutionnées. Taxi Warren joue sur une note légère et drôle, tout en dénonçant clairement l’incivisme qui règne sur les routes abidjanaises mais aussi la corruption et les pots de vin que certains agents de l’Etat n’hésitent pas à accepter. Mais ce qui retient encore plus l’attention dans ce long métrage, c’est le phénomène des Gnambros qui y est dénoncé. Gnambros, c’est “gros dur” en nouchi, un argot ivoirien. Ce sont des acteurs syndicalistes qui font la loi dans les gares routières anarchiques. Ces derniers rackettent à souhait les transporteurs et n’hésitent pas à utiliser la violence pour mieux régner. Taxi Warren met la lumière sur ce phénomène qui est devenu difficile à éradiquer.

La mort rôde souvent dans les gares, les gnambros n’hésitent pas à s’armer de machettes ou de couteaux, et à faire couler le sang comme on peut le voir dans le film. Le mysticisme aussi s’y mêle pour faire plier ses adversaires et être le seul maître des gares et collectes d’argent qui semble être un business juteux. La bande annonce nous montre aussi les efforts de la police qui les traque pour assurer la sécurité des populations et mettre fin au désordre. C’est une lutte qui sera intéressante à visionner.

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On a plus que hâte de voir Taxi Warren au cinéma avec Axel Trésor dans le rôle principal, Ange Fernande, Necy N’dri (Mme la Maire), Ben Doumbia, Anaïs Maussia (Dans la Peau d’un caïd) et bien d'autres acteurs ivoiriens. Rendez-vous est pris pour ce 31 mars dans les salles du Majestic !

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