John Wick : Keanu Reeves se plie en quatre
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible depuis le 24 mars dans les cinémas d'ici et d'ailleurs, « John Wick : Chapitre 4 » marque le retour du célèbre tueur qui cette fois-ci s’attaque directement à cette organisation criminelle tapie dans l’ombre : la Grande Table.

© Lionsgate/Murray Close

« Tu es prêt, John ? », demande Bowery King (Laurence Fishburne, vu notamment Matrix). Celui à qui le roi des souterrains s’adresse est un certain Jonathan. Ex-tueur professionnel depuis excommunié, John Wick (Keanu Reeves, Matrix) vit désormais pour une seule et unique chose : prendre sa vengeance. Retour sur le dernier volet de la saga, où tout le monde meurt ou presque.

JOHN WICK S'ASSOIT À LA GRANDE TABLE

Banni parmi les bannis, John Wick traîne désormais sa longue carcasse remplie de cicatrices sous terre. Juste au-dessus, il y a des centaines de tueurs prêts à tout pour le mettre six pieds sous terre.

John Wick ne peut compter que sur de faibles soutiens tels que Winston (Ian McShane, Deadwood), Shimazu (Hiroyuki Sanada, Le Dernier Samouraï).

Et pendant ce temps-là, Marquis (Bill Skarsgård, Ça) multiplie les partenariats avec Caine (Donnie Yen, Ip Man), tueur aveugle mais pas maladroit du tout, Tracker (Shamier Anderson, Bruised), qui ne se sépare jamais de son chien, etc. Tout ce monde qui s’agite, se met dessus, pactise et complote entre New-York, Osaka, Berlin et Paris.

KEANU REEVES AUGMENTE SON CAPITAL SYMPATHIE

Disposant d’un énorme capital sympathie depuis Speed et Matrix, Keanu Reeves vient à nouveau de l’augmenter. Et pour cause, l’acteur, qui aura 59 ans le 4 septembre prochain, a de nouveau enfilé son costume très près du corps de tueur populaire.

Mais avant cela, il aurait réalisé 90% de ses cascades.

Corps à corps, coups de poing mais aussi coups de pieds, etc. Keanu Reeves a fait son John Wick. Cette fois-ci, son principal ennemi est Marquis.

Sapeur sachant saper sans cours de sape, avec ses somptueux costumes 36 pièces, l’ambitieux jeune révolutionnaire français ne jure que par la violence et la ruse. Tout le contraire de Shimazu et Caine, par exemple, sorte de sages maîtres des arts martiaux qui distille aussi bien leur art que de grandes phrases philosophiques, en plein combat.

Dans cette galerie des personnages, tous plus fous les uns que les autres, il y a aussi ce majordome qui prend un peu trop au sérieux son travail, etc.

Tout ceci n’est qu’une confirmation de la transformation définitive de la franchise John Wick.

LA FAST & CURIOUSATION DE JOHN WICK

Avec 2 heures 50 minutes, John Wick : Chapitre 4 est le film le plus long de la franchise et par conséquent celui qui est le plus susceptible d’ennuyer des spectateurs rassasiés par des heures et des heures de cascades. D’ailleurs pendant la séance à laquelle nous étions, plusieurs d’entre eux se sont levés avant de partir.

Peut-être qu’ils en ont eu marre de voir John Wick dévaler encore et encore, avec le dos en compote, les marches du Sacré Cœur. Après avoir été épié puis dénoncé par une voix énigmatique mais une partie d'un visage facilement reconnaissable : celui de Lous and the Yakuza.

Pour la petite histoire, il a fallu 7 jours de tournage pour réaliser cette scène.

Peut-être étaient-ils encore sous le choc après reconnu celui qui se cache derrière ce tueur en costume et à la bedaine saillante plus mobile qu’un smartphone : Scott Adkins, dont les coups de pied volent dans Expendables, The Debt Collector, etc.

Il lui a fallu 3 heures et demie pour être méconnaissable dans ce costume mauve, avec sa dentition bling-bling.

Quelle que soit la raison de leur départ, ils auront manqué une autre incroyable scène autour de l’Arc de Triomphe cette fois-ci.

Toutes ces invraisemblables scènes irréalistes, ces nouveaux guests qui complètent une longue série déjà (Common, Ruby Rose, Halle Berry, Mark Dacascos, etc.) ne font que confirmer cette impression de déjà-vu : John Wick en fait c’est Fast & Curious.

Quatre ans après, John Wick Parabellum, le troisième volet, la franchise qui a récemment perdu un de ses membres emblématiques, feu Lance Reddick, celui qui jouait le majordome, est toujours ce film d’action où le spectateur en a plein les yeux et les oreilles. Et ce, dès le moment, où on entend : « Tu es prêt, John ? »

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