Emancipation : Will Smith se déchaîne
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur Apple TV+, "Emancipation" documente le parcours semé d’embûches d’un esclave prêt à tout pour retrouver sa famille. Une histoire vraie.

© Apple TV

« Je l’ai moi-même entendu. Les esclaves sont libres. », dit Peter (Will Smith) aux autres esclaves qui n’en croient pas un mot. Et pour cause, ils sont à la merci de coups de fouet, coups de poing et n’importe quel autre coup qui pourrait les tuer. Mais plutôt que baisser les bras, comme la plupart des autres, l’impavide esclave fait tout ce qui lui est humainement possible pour obtenir cette liberté. Focus sur Emancipation.

LA FAMILLE D'ABORD

Lorsqu’il est brutalement arraché à sa petite famille, pour être emmené dans un camp de travail forcé, Peter n’a qu’une seule idée en tête : retrouver sa famille. C’est parce qu’il pense à sa famille d’abord que cet afro-américain grand de taille échafaude un plan pour s’en sortir ; vivant, de préférence. Et quand l’occasion se présente, ses compagnons d’infortune et lui s’enfuient pour rejoindre l’armée de Lincoln, composée d'hommes libres mais pas égaux. Avec à leurs trousses, un slave master du nom de Jim Fassel (Ben Foster, Hostiles).

WILL SMITH PART À LA RECHERCHE DU BONHEUR

Plutôt habitué à faire rire depuis Le Prince Bel-Air, mais aussi à sauver le monde des envahisseurs d’extraterrestres dans Independence Day et/ou Men In Black, cette fois-ci, Will Smith interprète le rôle d’un esclave qui a vraiment existé. Certes, ce n’est pas la première fois que Will Smith part À la Recherche du Bonheur mais c’est la première fois qu’il fait pareille interprétation.

Rien à voir avec celui qui le suit à la trace, rêve de le tenir en joue : Ben Foster. L’acteur de 42 ans ajoute à sa filmographie (Contrebande, Warcraft : Le Commencement, etc.) un nouveau rôle de « méchant ».

Will Smith dans un tout nouveau rôle donc, ce n’est pas la seule et unique particularité de ce long-métrage.

« EMANCIPATION », FILM EN NOIR ET BLANC

Filmé en noir en blanc, Emancipation qui dure 132 minutes ne ressemble à aucun film d’esclaves sorti ces dernières années.

Il n’a ni l’émotion de 12 Years A Slave pour lequel Lupita Nyongo’o a obtenu l’Oscar du second rôle masculin, ni la puissance des coups de feu de The Birth Of A Nation. Non, Emancipation n’a rien de tout ça. Son originalité n’en fait pas un meilleur film que les autres dans la même catégorie. Loin de là.

L’intérêt de ce biopic provient du fait qu’il fait connaître l’histoire vraie de cet esclave dont la photo du dos recouvert de cicatrices et autres blessures avait fait le tour du monde au point d’être facilement reconnaissable. À priori, ce film dramatique s’inscrit dans ce processus en vogue depuis des années de dépoussiérer ces afro-américains qui ont fait l’Histoire de l’Amérique avec des films tels que Le Majordome, avec Forest Whitaker, Les Figures de l’Ombre, avec Taraji P. Henson, etc. « Ce n’est pas un autre film d’esclave. C’est un film sur la liberté. », aurait dit Will Smith à propos d’Emancipation.

L’histoire d’un homme qui a intelligemment utilisé un essaim d’abeilles pour couvrir sa fuite. Après avoir dit : « Je l’ai moi-même entendu. Les esclaves sont libres. »

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