« Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! », dit-on à ces personnes trop pressées qui par exemple font déjà des plans avant même d’avoir réceptionné l’argent qu’ils attendent. Erreur de débutant. Mais, il n’existe encore aucun adage pour un ours qui aurait ingurgité des kilos de la cocaïne avant d’en faire subir les conséquences meurtrières à des personnes au mauvais endroit au mauvais moment. Rencontre avec ce drôle d’animal.
CHASSE À L'HOMME
À la suite d’un crash d’avion, une cargaison de cocaïne atterrit dans une forêt où règne en maître un gros ours brun. Dès l’instant, l’animal déjà puissant avale un paquet en contenant, les choses se gâtent très vite. Lancés à la recherche de cet objet de toutes les convoitises, Daveed (O’Shea Jackson Jr. vu notamment dans N.W.A : Straight Outta Compton) et Eddie, son inoffensif acolyte dépressif, tombent Dee Dee et Henry (Alden Ehrenreich, Ave, César !) sur un ours ou plutôt un ours. Ils sont eux-mêmes talonnés de près par leur boss impatient Syd (feu Ray Liotta, Les Affranchis), mais aussi l’inspecteur Bob (Isiah Whitlock Jr., The Wire). Le tout sous les yeux éberlués du Ranger Liz (Margo Martindale, The Americans), Sari (Keri Russell, Felicity) qui est à la recherche de sa fille et le meilleur ami de son fils ; écoliers buissonniers.
© Universal Pictures
PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON RIT
Crazy Bear, dont le titre original est Cocaine Bear, c’est la somme de personnages tous plus fous les uns que les autres. Entre Eddie qui a un goumin, chagrin d’amour en VOSTFR, Tom (Scott Seiss), ambulancier moustachu qui jusqu’au bout n’en croit pas ses yeux, ou encore Reba (Ayoola Smart, Killing Eve), officier de police qui cache bien son jeu, ou même Peter (Jesse Tyler Ferguson, Modern Family), vrai-faux guide déboussolé spoiler: après la perte de sa moitié, il n’y a personne pour rattraper l’autre.
Et c’est peut-être ça qui en fait un bon petit film sans prétention.
« CRAZY BEAR », UNE HISTOIRE VRAIE MAIS LIBREMENT ADAPTÉE
Oui, ce film de 95 minutes, qui mêle comédie, humour noir et scènes d’horreur, est une histoire vraie mais ce n’est pas ce qui a été porté à l’écran. La vraie version est la suivante.
Expliqués via un article publié sur National Geographic, les faits se sont déroulés en 1985 lorsqu’un ours a été retrouvé mort après une overdose en Géorgie. C’est la cocaïne d’Andrew Carter Thornton, ex-policier qui luttait contre le trafic de drogue ensuite devenu narcotrafiquant, que la bête a avalée. Ce qui valut à la grosse bestiole brune des surnoms tels que : « Snow Bear », « Pablo Escobear », etc. Par contre, il n’est mentionné nulle que l’ours et ses oursons, eux aussi finalement accrocs et qu’il défend gueule et griffes, aurait eu ses effets secondaires.
C’est une libre adaptation des évènements qui font de Crazy Bear, une comédie, un film absolument qui ne paie pas de mine. Rien à voir mais absolument rien à voir avec The Revenant, autre film où un ours joue un rôle central pour le plus grand malheur de Leonardo DiCaprio.
N’étant plus à l’affiche dans les cinémas Majestic, rendez-vous sur iTunes pour le précommander mais surtout n'oubliez pas : « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! »
