« Vous êtes libéré de prison. Cette carte peut être conservées jusqu’à ce qu’elle soit utilisée ou vendue. », peuvent lire sur une carte, après avoir esquissé un large sourire, des joueurs de Monopoly.
Plutôt que de miser sur la chance, Lin Ford (Charlie Hunman, vu notamment dans Sons of Anarchy) lui, préfère s’évader d’une prison australienne et ensuite atterrir dans les bidonvilles indiens, à Bombay où promiscuité et corruption s’entrelacent. Par ici la visite.
UN AUSTRALIEN DANS LA VILLE
Lorsqu’il débarque en Inde, plus précisément à Bombay, Lin Ford n’a qu’une seule ambition : raser les murs. Sauf que - bien sûr - rien ne se passe comme prévu. Heureusement pour le blond chevelu, il y a son guide et futur meilleur ami : Prabhu (Shubbham Saraf).
En plus de son étouffante amitié contagieuse, le jeune homme lui offre le gîte et le couvert dans les bidonvilles. Mais le fait d’être loin de la lumière ne l’empêche pas pour autant de se retrouver dans des situations périlleuses ; le plus souvent pour des questions liées au trafic de drogue que deux caïds faussement respectables se partagent dont un certain Khader Khan (le charismatique Alexander Siddig, Manhattan Lockdown). Jamais très loin de lui, se trouvent son homme-à-tout faire Abdullah et Karla (Antonia Desplat, The French Dispatch), une brune intrigante.
CHARLIE ET LA CONFRÉRIE
Outre Charlie Hunman et Alexander Siddig donc, il y a aussi une autre tête d’affiche facilement reconnaissable : Vincent Perez qui joue Didier, un vieux baroudeur français.
Mais sa capacité à tirer les ficelles n’est rien comparée à celle de Madame Zhou (Gabrielle Scharnitzky, Treadstone), espionne/mère maquerelle/propriétaire de tous les dossiers, ni Karla (Antonia Desplat, The French Dispatch), femme fatale brune.
Ces personnages gravitent autour de Lin Ford, héros de cette série qui commence sur des chapeaux de roue avant une fin qui laisse sur la faim.
« SHANTARAM », SÉRIE QUI COMMENCE BIEN ET FINIT MAL
Les 12 épisodes de Shantaram, librement adaptée de l'autobiographie du même de Gregory David Roberts, durent chacun 52 minutes.
À chaque fois, le détenu en cavale finit toujours par se remarquer.
Un jour, le fugitif ramène de l’eau courante dans les bidonvilles après avoir bravé l’interdiction du sage chef des lieux Qasim Ali (Alyy Khan, Le Serpent).
Un autre, cet aide-soignant donne les premiers soins à des malades.
Un autre encore, ce renégat réussit à stopper une hémorragie interne. Rien que ça.
Par ailleurs, plus la saison avance, plus le corps de Ford dégouline de sueur et surtout d’humanité. À croire qu’au bout de son chemin de croix, cette vie sans eau courante, ni accès aux soins, il trouvera la rédemption.
Mais ni ses bonnes intentions, ni le rythme élevé de cette première saison n’auront suffi à lui en assurer une seconde. En effet, sauf changement de dernière minute, il n’y aura pas de seconde saison.
Et c’est tant mieux surtout avec cette fin qui ouvre dix mille possibilités. Après des années à lui avoir échappé, Lin Ford finit spoiler: par se faire arrêter par le bourru inspecteur malpoli qui a suivi son trace jusqu’à l’autre bout du monde : Wally Nightingale.
Sauf que cette fois-ci, le sieur Ford ne peut brandir de carte : « Vous êtes libéré de prison. Cette carte peut être conservées jusqu’à ce qu’elle soit utilisée ou vendue. »