« Tu ressembles à ta maman oh ! », disent ces tanties qu’on a vues une fois quand on était encore en bas âge. Autant dire incapable de s’en rappeler ! Mais ça n’empêche absolument pas ces amies de la famille, grandes commères pour la plupart, d’insister lourdement.
Cette scène, The Mother (Jennifer Lopez, vue notamment Hors d’atteinte) ne l’a jamais vécue. Et pour cause, la tueuse d’élite a dû se séparer, se débarrasser même, de Zoé (Lucy Paez) avant de lui offrir une meilleure vie. Mais voilà que des tueurs, eux aussi d’élite, la prennent pour cible ; obligeant la mère à protéger la fille.
FAIS PAS CI, FAIS PAS ÇA
Alors qu’elle se fait gentiment malmenée par des agents spéciaux parmi lesquels Cruise (Omari Hardwick, Power), gentil beau gosse bodybuildé, The Mother, enceinte jusqu’au cou, se fait canarder par des assassins qui éliminent tout sur leur passage ou presque.
Plantée par son ex-partenaire en crime/amant, et donc potentiel père de son enfant, Adrian (Joseph Fiennes, Shakespeare in Love), la baveuse, qui allait tout révéler, s’en sort et confie son enfant à une famille bien sous tous rapports.
Mais des années après, The Mother refait surface pour protéger son adolescente de fille. Ordres qu’elle écoute à peine, cours de biologie pour lui apprendre à se méfier des louveteaux tout mignon, mais aussi retrouvailles meurtrières avec Hector (Gael García Bernal, Old), son second ex-partenaire en crime/amant, et donc potentiel père de son enfant, courses-poursuites, etc. La vraie fausse nouvelle maman a du mal mais réussit finalement à se débarrasser de tout ce petit monde.
JENNIFER LOPEZ, MÈRE DE TOUS LES PERSONNAGES IMAGINABLES
Adroite tueuse implacable, ex-militaire devenue trafiquante d’armes, mais aussi conseillère d’orientation pour adolescente en pleine forêt sous la neige ou encore instructrice dans le maniement des objets mortels, etc. Sans oublier professeure de géopolitique.
© Capture d'écran "The Mother"/Netflix
Jennifer Lopez incarne a elle seule tous ces personnages sans qu’on en comprenne finalement l’utilité.
Autant ça fait plaisir de voir Omari Hardwick aka James St. Patrick dans Power donc, autant on se demande ce que Joseph Fiennes et Gael García Bernal, les deux personnages principaux masculins, font là ; tant leur présence n’est pas remarquable.
Ce qui l’est, remarquable donc, ce sont tous ces films auxquels The Mother fait penser.
LA SOMME DE TOUS LES FILMS D’ACTION
Réalisé par Niki Caro, à qui l’on doit Mulan, The Mother n’est qu’un patchwork de films vus ça là. Petite liste non exhaustive.
L’enfant entraîné dans la neige afin de survivre en milieu hostile par un parent unique et surentraîné : déjà-vu dans Hanna avec Eric Bana et Cate Blanchett.
La tueuse qui se découvre tout à coup soudain brusquement une fibre maternelle : déjà-vu dans Proud Mary avec Taraji P. Henson et Danny Glover.
On aurait pu mentionner pour le coup Equalizer 2 avec Denzel Washington et Pedro Pascal.
L’experte qui veut transmettre ses talents de meurtrière avant d’y laisser sa peau : déjà-vu dans The Old Guard, avec Charlize Theron et Matthias Schoenaerts.
La tueuse à gages qui décime tout un bataillon de coupe-jarrets hyperformés, déterminés : déjà-vu dans John Wick bien sûr.
Certes, ce ne sont là que quelques-uns des films dont The Mother s’inspire clairement. À tel point qu’il est impossible de lui attribuer une identité afin de le reconnaître correctement.
Exactement comme ces tanties qui en plein supermarché s’arrêtaient et disaient : « Tu ressembles à ta maman oh ! »