« Sinon, y a quelques films en ce moment ? », avant de commencer à regarder sur Amazon, Apple TV, Netflix pour finir par aller au cinéma et mettre ainsi fin à ce festival d’hésitations. Ça tombe bien en ce moment, il y en a : le Festival du Film Européen.
ABIDJAN, CAPITALE DU FILM EUROPÉEN
Organisé par la Délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, qui prolonge ainsi la Journée de l’Europe, le Festival du Film Européen a démarré ce mardi 16 mai au Cinéma Majestic Ivoire ; avec la diffusion du film : Aya.
L’occasion pour ceux qui ne l’avaient pas vu de visionner ce beau long-métrage qui suit les errances d’une jeune adolescente, au moment où son village est menacé par la mer.
AU PROGRAMME, QUE DES RENDEZ-VOUS !
Les festivités se déroulent jusqu’au samedi 20 mai sur plusieurs sites. En plus du cinéma Majestic Ivoire, il y a notamment : la Fabrique Culturelle, située à Cocody, toujours dans la même zone, l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action culturelle, INSAAC en version courte, mais aussi le Centre d’Action Culturelle d’Abobo, dans le nord d’Abidjan. Et le clou du spectacle, lui, aura lieu en nocturne à Bassam ; avec au loin la musique des vagues qui s’écrasent sur la plage de sable de fin, désertée par les derniers retardataires.
Ce festival est évidemment tout l’occasion de s’offrir une séance de rattrapage. Aya donc mais aussi et surtout La Nuit des Rois.
À (RE)VOIR ABSOLUMENT « LA NUIT DES ROIS »
Réalisé par l’Ivoirien Philippe Lacôte, à qui l’on doit particulièrement Run, la Nuit des Rois est un Objet Visuel Non Identifié, un mélange entre récit, fiction et théâtre avec une histoire qui se concentre autour de Roman (Bakary Koné).
Lorsqu’il débarque à la MACA, la prison la plus emblématique de Côte d’Ivoire, Roman ne l’est pas encore. Mais Barbe-Noire (Steve Tientcheu, Les Misérables), gros en perte de vitesse avec sa santé fragile, le choisit pour perpétuer la tradition du « Roman », ce conteur qui tient la foule en haleine jusqu’au petit matin. Entre histoires de « microbes », jeunes délinquants qui défraient la chronique depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire, et retours en arrière, Roman perd le fil et s’expose alors à une fin brutale.
Pour la petite histoire, le film avait été nominé il y a quelques années seulement aux Oscars ; dans la catégorie « meilleur film étranger ».
Alors, allez-y. Faites-vous un festival de film européen plutôt que de demander : « Sinon, y a quelques films en ce moment ? »