Et Halle Bailey répondit à l'appel de La Petite Sirène
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Sorti il y a quelques jours seulement, « La Petite Sirène » plonge petits et grands spectateurs dans un océan de bons sentiments.

© YouTube

« Ça commence ! », crie un enfant en bas âge, membre agité d’une petite troupe sur laquelle une adulte veille tant bien que mal. Sauf que le bambin a donné trop tôt le top départ de la séance de ce mercredi, jour des enfants. À la séance photo avec une sirène sortie de la lagune Ébrié, succède la longue séquence des bandes-annonces. Et puis finalement, le film démarre.

Retour sur cette comédie musicale où tout le monde il est bon, tout il est gentil.

ARIEL AVANCE ÉPAVE PAR ÉPAVE

Suivie de très près par son meilleur ami de poisson, Ariel (Halle Bailey, vue notamment dans Grown-ish) se promène d’épave en épave au grand dam de Sébastian, crabe qui en pince pour le protocole et les choses bien faites mais aussi du Roi Triton (Javier Bardem, No Country For Old Men).

Qu’importe dans ces navires qui dorment au fond de l’océan, la créature marine à la chevelure rousse récupère babioles et autres objets pour compléter sa collection d’objets utilisés par les humains ; ceux que son père refuse catégoriquement qu’elle côtoie.

Ce qui devait arriver arriva : à la suite d’un sauvetage en mer, la dernière de la famille s’entiche du Prince Éric. Le jeune homme met ensuite tout pour la retrouver et de son côté, sa future moitié, elle échange sa voix contre des jambes, offertes par sa maléfique de tante Ursula (Mélissa McCarthy). À moins d’un baiser, après trois jours de drague, la voix de la petite sirène lui appartiendra définitivement.

HALLE BAILEY, MÉLISSA MCCARTHY, JAVIER BARDEM, LES TROIS POINTES DU TRIDENT

Sous l’océan, Ariel donne de la voix et pas qu’un peu. Normal quand on sait que Halle Bailey est l’autre moitié du duo musical Chloe x Halle.

Pour information, sa grande sœur a récemment été à l’affiche de Swarm ; série loufoque qui suit le parcours sanglant de la plus grande fan d’une pop star.

La belle actrice afro-américaine n’est pas la seule à pousser la chansonnette. Le whole casting en fait autant.

Des sirènes aux êtres humains, en passant par des animaux entremetteurs, tout le monde y passe. Même Mélissa McCarthy/Tante Ursula. Seul bémol, Javier Bardem/Roi Triton, mix entre le Roi Salomon et le Père Noël, surnage à peine à tel point qu’on a du mal à comprendre le pourquoi du comment. Et ce n’est pas la seule remarque.

VIVRE D’AMOUR ET D’EAU SALÉE

Les premières images de La Petite Sirène métisse avaient mis en PLS des fachos et autres réactionnaires sous prétexte que la nouvelle version du conte écrit par le Danois Hans Christian Andersen n’était pas fidèle au dessin animé sorti, lui, en 1989. Sauf qu’en voyant toutes ces fillettes, ces prépubères et autres adolescentes noires et/ou métisses, difficile de ne pas se dire representation matters. Surtout qu’en plus Halle Bailey fait le taf, répond à l’appel de La Petite Sirène.

Oui, la représentation compte et en optant pour ce choix, puis celui de faire en sorte que les autres filles du Roi Triton, mais aussi les autres êtres à nageoire représentent un ou plusieurs continents, le réalisateur Rob Marshall poursuit sur cette lancée.

Mais même en déployant tous leurs charmes, ces ensorceleuses ne sauraient faire oublier le fait que ce long-métrage soit un Disney simple et naïf. Certes, la touche humoristique de Sébastian, vieux crabe « à qui on n’apprend pas à faire la farce », le sauve un peu d’u naufrage mais trop peu.

Au final, La Petite Sirène sert surtout à rappeler qu’on ne peut pas vivre d’amour et d’eau salée. Pas besoin que cette vérité sorte de la bouche d’un enfant qui aura crié auparavant : « Ça commence ! »

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