L’art de la guerre des sexes : comment est ce que vous décrivez vous-mêmes ce moyen métrage ?
C’est une comédie romantique, un film très contemporain qui aborde des thèmes de la vie de tous les jours comme le couple, l’égalité des sexes, la confiance, les réseaux sociaux, la fidélité etc... C’est un film réaliste, dans lequel on retrouve des personnages qui existent réellement et où n’importe quel spectateur peut se retrouver. Il a été diffusé en France, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Togo, aux Antilles, à Los Angeles... Il parle à tout le monde et a rencontré un véritable succès !
Pourquoi avoir choisi de faire un huis clos pour ce film ? Et comment arrivez vous à garder l’intérêt des téléspectateurs ?
Le huis clos est un choix spécifique. L’histoire du film suit 2 couples qui passent une soirée ensemble. Au cours de ce samedi soir dans un appartement dans la joie, la tension monte soudainement. Puis, chacun se met à sortir son cadavre du placard. Pour que la tension et le suspense puissent être à leur paroxysme, le huis clos est très intéressant. Il nous immerge dans la scène. De plus, il nous permet d’oublier le lieu et de nous concentrer sur les personnages : leur psyché, ce qu’ils nous cachent mais aussi le jeu des acteurs.
Revenons un peu à vous, quel est ce moment de votre vie ou carrière que vous n’oublierez pas de sitôt ?
Dans ma carrière, je ne sais pas vraiment encore. Dans ma vie, j’ai eu la chance de rencontrer deux personnes avec qui j’ai passé un petit moment privilégié : Denzel Washington et Chadwick Boseman. Deux moments très spéciaux pour moi.
Et pourquoi passer d’acteur à derrière la caméra ? Laquelle de ces casquettes vous préférez ?
Mon rêve d’enfant a toujours été celui d’être acteur. Mais en grandissant et en prenant conscience de la sous-représentation des afro descendants dans des rôles importants et valorisants au cinéma en règle général, j’ai compris qu’il nous fallait investir d’autres métiers comme réalisateur, auteur, producteur. Aujourd’hui, je ne sais pas vraiment ce que je préfère entre acteur ou réalisateur. Les deux métiers sont magnifiques mais très différents.
Quels sont les autres films ou projets que vous avez réalisés ?
Après plusieurs courts métrages, J’ai réalisé un long métrage en 2016 sur la création de vidéo sur internet intitulé YouTuber.
Avec Kissita Films, vous dites vouloir faire “un cinéma à la hauteur de votre rêve”. Quel est ce rêve exactement ? Et quel impact souhaitez vous avoir sur le cinéma ?
Tout en ayant conscience que les choses avancent, en particulier dans le cinéma, je pense qu’il y a encore beaucoup d’injustice, de stigmatisation et de racisme à travers le monde. Pour que cela change, chacun à son niveau peut apporter sa pierre à l’édifice. Certains peuvent le faire en investissant la politique, le journalisme, le professorat, la musique. Si je devais apporter la mienne, ce serait à travers le cinéma, l’audiovisuel et les images. Le cinéma a un pouvoir bien plus important que l’on pourrait croire. Et en n créant Kissita Films, j’espère pouvoir produire des films et séries qui iront dans ce sens.
Est ce que L’art de la guerre des sexes sera projeté dans les salles de cinéma à Abidjan ?
Le film a eu une magnifique avant première dans la grande salle de cinéma de l’Institut Français en 2020 et a aussi été diffusé sur TV5monde en début d’année 2023. Mais je reste ouvert à toute autre proposition de diffusion.
Un dernier mot sur vos projets à venir ?
De très beaux projets sont en préparation, dont un long métrage que j’aimerais tourner sur Abidjan et à l’intérieur du pays. C'est une véritable lettre d’amour à la Côte d’Ivoire, qui m’a si chaleureusement accueilli. Le projet est très bien avancé, je suis à la phase de recherche de co-production. Merci !