« Il dort ? », veulent parfois ces papas pressés, à peine rentrés, de tenir le dernier-né que le plus petit pas pourrait réveiller. Qu’importe, voir sentir sa petite tête se poser sur l’épaule vaut bien une mini-crise.
Les crises, qu’elles soient environnementale, familiale, Allie Fox (Justin Theroux, vu notamment dans The Leftlovers) et sa femme Margot (Mélissa George, 30 jours de nuit) font tout pour les éviter à leurs deux enfants : Dina, l’aînée, et Charlie, le plus petit.
Mais voilà, après des années à échapper à tous les systèmes de surveillance possibles, la famille finit par se faire repérer. S’ensuit une folle cavale en Amérique Latine. Suivez-les, c'est par ici.
ELLE COURT, ELLE COURT LA FAMILLE FOX
Après avoir trouvé refuge au Mexique, avant de prendre la tangente, les Fox rejoignent une communauté de fugitifs. Ce sont leurs semblables : des gens qui ont eux aussi couru pour échapper à des gouvernements, des entreprises prêtes à tout pour les faire ou même des narcotrafiquants, etc. Là-bas, la solidarité et l’entraide sont les maîtres-mots de ce sanctuaire. En clair, tout le monde doit mettre la main à la poche. Gare aux tire-au-flanc : Isela, la cheffe des lieux, veille au grain et à la survie de tous. Mais là où les Fox passent, ils se passent toujours something. Encore plus quand des fantômes du passé surgissent de nulle part. Cette fois encore, la famille en cavale va devoir tester ses liens déjà fragilisées par ces courses-poursuites.
DANS LA FAMILLE REBELLE, JE DEMANDE...
Barbe anormalement bien taillée pour quelqu’un qui est pourtant en fuite, depuis des années et des années, casquette vissée sur la tête, Allie Fox est un inventeur fou génial qui a le malheur de mettre au point un logiciel capable de prédire des tonnes et des tonnes de choses. Depuis qu’il a refusé de céder aux avances du Grand Méchant Capitaliste, sa vie n’est plus la même. Pareil pour son épouse.
Longs cheveux bruns, souvent en pagaille, yeux marron à l’affût, Margot est le prototype de la gosse de riche, qui fait tout pour enquiquiner ses parents. Un cliché ambulant qui a décidé un soir de de flirter dangereusement avec l’éco-terrorisme et qui depuis s’en mord les doigts. Surtout quand elle regarde ses enfants qu’ils ont malheureusement habituer à vivre dans la peur se faire attraper.
Incapable de flasher un code-barres pour obtenir le menu, mais capable de tenir tête à ses idéalistes de parents inconscients, Dina, c’est la parfaite petite adolescente rebelle. Sauf que quand Mademoiselle, à qui l’on a dispensée des cours à domicile, pique ses crises, elle le fait rarement à moitié. Un trait de caractère qu’elle partage avec son petit frère : Charlie.
Bouille d’adolescent pubère, qui ignore ce que c’est qu’une petite amie, mais serait capable de nommer n’importe quel insecte volant dans la forêt amazonienne, Charlie, c’est le petit dernier. Celui que tout le monde veut protéger mais qui finit lui aussi par tout envoyer paître ou presque. Bienvenue chez les Fox.
COURS À DOMICILE, COURSES-POURSUITES, COMPLOTS
Autant le rythme haletant de la 1ère saison de The Mosquito Coast, basée sur le livre éponyme de Paul Theroux, l’oncle de Justin, qui a ensuite inspiré un film du même nom, avait de quoi séduire, autant l’intrigue de la seconde saison déçoit.
Que les Fox soient partisans de l’école à domicile afin de ciseler l’esprit critique de leurs enfants, de les préserver des dangers de la société de consommation (Ouah, attention !), d’accord.
Que ces bobos des États-Unis fassent tout pour échapper aux méchants agents du gouvernement, la police mexicaine, des porte-flingues de puissants cartels, d’accord.
Mais pourquoi sent-on à peine l’épée de Damoclès au-dessus de la tête comme au début ?
Pourquoi avoir choisi pour cette 2ème et dernière saison de s’appuyer à la fois sur : spoiler: une amourette entre amants fâchés, un projet immobilier qui menace la forêt tropicale et un narcotrafiquant bête et revanchard ?
La gymnastique intellectuelle pour connecter tout ça et surtout l’avaler est beaucoup trop compliquée pour y prendre un quelconque plaisir. Dommage parce que la saison 1 était prometteuse. Peut-être qu’ils auraient dû arrêter ce mini-thriller au bout de la 1ère saison d’ailleurs.
Au lieu de ça, ils ont préféré continuer comme ces papas qui malgré les warnings, entrent dans la chambre du dernier-né pour vérifier si : « Il dort ? »