7 films où cinéma et papa font la paire
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

7 films où cinéma et papa font la paire

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« Demande à Papa ! », disent des mamans quand elles n’ont plus la force de mener d’âpres négociations avec leur progéniture.

La légende raconte qu’à ce moment-là, quand il voit l’enfant venir le manipuler, avec bonnes notes et bons sentiments, le papa va obligatoirement dans le sens de sa compagne/femme/moitié et finit par lâcher lui aussi un : « Non, tu n’iras pas à l’anniversaire ce samedi ! » Mais il arrive parfois que ceux-ci jouent rôle, fassent le job. Un peu trop même. Petite liste non exhaustive et chronologique de ces films où cinéma et papa font la paire.

LE PARRAIN, LA MESSE EST DITE !

Lorsque Don Vito Corleone (feu Marlon Brando) fait la morale à un thanatopracteur, dont le visage de sa fille agressée physiquement, pour laquelle il est d’ailleurs venu demander justice, est méconnaissable, il ignore qu’un jour, lui aussi, aura besoin de ses services. La faute à la guerre entre familles mafieuses qui fait des victimes notamment l’impétueux Sonny Corleone (feu James Caan).

Son père victime d’un attentat, Sonny n’étant plus, Michael « Mike » Corleone (Al Pacino, vu notamment dans Heat) troque alors sa tenue de héros militaire pour des costumes sur-mesure, plus en rapport avec son nouveau statut de Parrain. Ou comment le népotisme survit en milieu hostile.

Sorti en 1972, Le Parrain, premier volet de la trilogie éponyme, reste jusqu’à aujourd’hui, l’un des meilleurs films de tous les temps. Le genre qu’on regarde au moins une fois par an, chaque année, que ce soit à la fête des pères ou pas.

LE MONDE DE NEMO, COMME UN POISSON DANS L’EAU

Marlin a beau parler à son aventurier de fils, Nemo, celui-ci n’écoute jamais et s’aventure dans des zones dangereuses : le Grand Récif de Corail. Et forcément, ce qui devait arriver arriva : sa capture.

S’ensuit un long voyage périlleux, aux côtés de la drôle de Dory, à la mémoire de poisson rouge, qui le mène jusque Sydney.

Bien que ce soit un dessin-animé, sorti en 2005, Le Monde de Nemo c’est surtout l’histoire d’un père qui contre vents et marées, hautes, met en tout en œuvre pour récupérer son petit.

A HISTORY Of VIOLENCE, MON PAPA À MOI EST UN GANGSTER

Propriétaire ordinaire d’un café, et ce comptoir sur lequel dort souvent une dernière part de tarte, à l’abri de grosses mains sous un couvercle en plexiglas, Tom Stall (Viggo Mortensen, Le Seigneur des Anneaux) est pourtant doté de capacités extraordinaires.

Un soir, justement, deux petits malfrats l’apprennent à leurs dépens. C’est le début d’un enchaînement d’évènements tous plus violents les uns que les autres où le bon père de famille révèle sa vraie identité.

C’est en 2005 que David Cronenberg réalise ce bon petit film dans lequel les apparences sont trompeuses. Avec cette question en fond d’écran : jusqu’où un homme peut aller pour protéger sa famille ?

À voir si ce n’est pas encore fait.

COACH CARTER, LETTRES DE MOTIVATION

Ancienne gloire du basket et désormais propriétaire d’une boutique d’accessoire de sport, Coach Carter (Samuel L. Jackson, Pulp Fiction) est le genre d’entraîneur qui plombe l’ambiance dès qu’il arrive. Un peu comme ce matin où il débarque dans le gymnase pour annoncer à l’une des pires équipes de basket qui soit que c’est désormais lui le coach. Passé le traditionnel concours de testostérones, l’homme dur mais bon finit par séduire à coups de discours sans langue de bois et de sanctions applicables à tout le monde ; y compris pour son propre fils.

Sorti en 2005, Coach Carter n’est pas à proprement parler un film spécial fête des pères mais le lien qui existe entre ce meneur d’hommes et ces bras cassés est tellement paternel qu’il serait impossible de ne pas le mentionner, ici.

À LA RECHERCHE DU BONHEUR, LE CHANGEMENT C’EST MAINTENANT

Représentant commercial dont les ventes ne décollent jamais suffisamment pour payer le loyer, en temps et en heure, Chris Gardner (Will Smith, Sept Vies) regarde Linda (Thandie Newton, Mission Impossible II), sa femme le quitter et surtout les galères s’accumuler.

Mis à la porte par un propriétaire, lassé par les loyers impayés, sans abri, mais aussi volé par un sans domicile fixe, etc. Chris tente tant bien que mal d’affronter ces galéasses avec Christopher alias Jade Smith, l’autre fils de l’acteur principal dans la vraie vie.

À moins d’avoir versé toutes les larmes de son corps, en lisant 1984 de George Orwell et/ou en supportant le Paris Saint-Germain, qui enchaîne les éliminations en Champions League depuis des années, quand ce ne sont pas les transferts douteux, il est impossible qu’il ne vous en reste plus à verser en regardant ce père se débattre comme un beau diable. Encore plus quand on sait qu’il s’agit d’une histoire vraie.

Pour la petite histoire, le vrai Chris Gardner apparaît à la fin de À la recherche du bonheur sorti en 2006.

LA ROUTE, MÉFIEZ-VOUS LES UNS DES AUTRES

La Terre n’est plus qu’un vaste champ de ruines et voitures à l’arrêt.

Un homme (Viggo Mortensen, encore) et son fils tentent de survivre dans cet environnement postapocalyptique et inhospitalier, peuplé de cannibales. À voir si ce n’est pas encore fait, encore plus depuis que Cormac McCarthy dont l’œuvre éponyme avait été ainsi portée à l’écran en 2009, a disparu depuis quelques jours.

FENCES, UN HOMME AMER

Membre à part entière de la classe ouvrière, Troy Maxson (Denzel Washington, Training Day) a pour habitude de faire régner la loi et l’ordre dans sa maison. N’en déplaise à son fils Cory (Jovan Adepo, vu récemment dans Misanthrope).

Entre les deux hommes, Rose (Viola Davis, How To Get Away With Murder), mère dévouée et aimante, fait le trait d’union, la connexion Wifi même quand le courant ne passe plus entre eux.

Sorti en 2016, Fences, pour lequel Viola Davis a obtenu l’oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, est beau parce qu’il est brutal/violent/vrai dans sa capacité à exposer ces rapports parfois conflictuels entre un père qui remplit son rôle de pourvoyeur de gîte et de couverts, et un fils qui aimerait juste être aimé. Tout simplement.

Voilà, vous pouvez allumer la télé, après avoir demandé à Papa bien sûr.

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