« C’est n’est pas sur ma fiche de poste ! », contre-attaquent des salariés fatigués d’attendre une éventuelle promotion après des années d’exploitation de leur polyvalence.
La sienne, de polyvalence, Jack Ryan (John Krasinski, vu notamment la très bonne saga d’horreur A Quiet Place) en a surtout fait étalage sur le terrain au fil des années. Et dire qu’à la base, ce n’était qu’un agent de bureau. Rencontre avec cet agent secret aux mille et une histoires.
DE PARIS À MOSCOU EN PASSANT PAR LE VENEZUELA
Depuis qu’il a découvert par hasard un ingénieux système de microfinancement d’une organisation terroriste avant de remonter la piste, dans les rues de Paris, de la bande à Suleiman (Ali Suliman, Le Royaume), le cerveau derrière tout ça, Jack Ryan en a fait du chemin. Énormément même.
Après le démantèlement de cette cellule internationale donc, avec en arrière-plan un sauvetage mère/enfants des griffes du méchant papa, il y a eu ensuite : un coup d’état démocratique au Venezuela, sous fond de vengeance personnelle, et enfin une bonne vieille guerre froide avec l’éternel ennemi russe.
Mais heureusement pour lui, et son système immunitaire, Jack n’est jamais seul pour mener à bien ses missions.
UN PEU DE « THE WIRE », UN PEU DE « HOUSE Of CARDS », ET LE CASTING EST JOUÉ !
Si ce n’était que Jack Ryan/John Krasinski qui était sur le terrain, trimballant avec lui sa formation militaire et son encombrant côté boy-scout, aucun résultat n’aurait été obtenu.
Pour se faire, heureusement, il y a : James Greer (Wendell Pierce, fin limier dans The Wire), ex-chef de station de Karachi qui depuis conseille/épaule/tance son vrai faux protégé, Mike November (Michael Kelly, bras droit présidentiel dans House Of Cards).
Ce sont les principales têtes d’affiches d’une série où des personnages vont et viennent au sein des saisons.
Ça tombe bien : la saison 4 débarque bientôt !
UNE DERNIÈRE MISSION IMPOSSIBLE
À partir du 30 juin prochain, Jack Ryan va livrer (une) dernière bataille contre de puissants trafiquants de drogue, et leur business model tentaculaire (armes, trafic d’êtres humains, stupéfiants, etc.).
Encore une saison où il faudra s’accrocher dès le premier épisode.
Parce qu’avec cet argus, tout va vite très vite parfois même.
Surtout lors de la dernière saison où il y a plus de branches entre les différentes organisations que sur un baobab centenaire.
C’est bien simple à un moment donné, on ignorait qui était qui, qui faire confiance à qui.
Une chose est sûre : Jack Ryan est une bonne série.
Moins personnelle que The Terminal List, avec Chris Pratt aveuglé par la vengeance avec sa liste de personnes à abattre façon Arya Stark.
Moins sentimentale que The Old Man, avec cette fois-ci Gary Oldman obligé de sortir de sa retraite pour protéger un lourd secret.
La seule chose qu’on puisse lui reprocher à cette série qui existe depuis 2018, c’est ce fil qu’on perd quand il y a trop d’intrigues dans l’intrigue, cet intérêt qui s’affaiblit quand le suspense est omniprésent.
Mais ce n’est pas une raison suffisante pour bouder (son plaisir) comme ces salariés exaspérés qui disent : « C’est n’est pas sur ma fiche de poste ! »