The Bear, la place de l'homme c'est à la cuisine
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur Hulu, la saison 2 de « The Bear » suit brillamment les nouvelles errances de ce talentueux chef paumé dans sa ville natale.

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« La place de la femme c’est à la cuisine ! », clament haut et fort ces prêcheurs du dimanche. Ceux dont le système de pensée date visiblement de la préhistoire, et de ces techniques ancestrales pour faire à manger.

Des techniques, culinaires, Carmen « Carmy » Berzatto (Jeremy Allen White, vu notamment dans Shameless) en possède des dizaines et des dizaines.

Quand ses crises d’angoisse ne l’en empêchent, le jeune chef les partage dans cette sandwicherie familiale en passe de devenir un grand restaurant. Visite guidée.

ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE

Après avoir tenté de digérer le suicide son grand frère Michael (Jon Bernthal, Le Loup de Wall Street) puis la succession à la tête de The Original Beef Of Chicagoland, l’ex-chef étoilé veut passer à l’étape supérieure : transformer la gargote en restaurant à la mode et Instagrammable.

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Sydney, l'autre (personne) capitale.

Pour se faire, le cordon-bleu tatoué peut toujours compter sur sa fine équipe : l’impétueuse et talentueuse Sydney Adamu (Ayo Edebiri, vue récemment dans Black Mirror), le drôle pâtissier autodidacte Marcus, mais aussi Tina, l’ex-meilleure ennemie de Sydney (Liza Colón-Zayas, New York Unité Spéciale).

Sans oublier cousin Richie (Ebon Moss-Bachrach, The Punisher), qui a maille à partir avec la politesse, et enfin Natalie, la plus sensée de la famille, censée remettre sur pied ce business.

D’autres, acteurs, sont venus gonfler les rangs de ce joli petit casting.

DES GUESTS, EN VEUX-TU, EN VOILÀ

Annoncée depuis des semaines maintenant, la présence de Bob Odenkirk (alias Saul Goodman) avait ce petit goût de spoiler qui gâche la surprise.

Mais ce sentiment est vite oublié une fois l’épisode 6 démarré.

Fidèle à son personnage lisse mais pas tant que ça dans Breaking Bad et surtout Better Call Saul, Odenkirk explose littéralement à l’écran.

Et ce n’est pas le seul. Le mieux c'est encore de le découvrir en regarder cette seconde saison certes marquée par les allées et venues d’invités surprise mais aussi et surtout par l’évolution des personnages secondaires.

« THE BEAR » MET LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS

Autant le dire/mentionner/signaler tout de suite, cette seconde saison est du même niveau que la première ; qui était déjà exceptionnelle.

En effet, en envoyant Marcus voir s’il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, Richie refaire toutes ses gammes et surtout prendre confiance en lui, le créateur de ce TV show Christopher Storer a le flair. Surtout avec le cousin de Carmy qui est passé de mec ronchon et détestable à personne qui distribue des câlins et des gros mots.

Pareil aussi dans le choix de ne pas faire naître une relation amoureuse entre Carmy et Sydney. Leur platonique relation tumultueuse est l’élément qui fait avancer la série de la même manière que leurs personnages se tirent vers le haut. Et il n'y a pas touché. Thanks god!

L’autre élément qui fait que The Bear est une série à part, l’une des meilleures de l’année 2022 si ce n’est la meilleure et bien partie pour l’être encore, c’est qu’elle met les petits plats dans les grands.

Poêles encerclées par des flammes, jets de sauce millimétrés, plats sophistiqués avec deux/trois morceaux qui se battent en duel, sous le regard de cuisiniers en sueur et/ou en stress, mais aussi « Corner ! », « Behind ! », pour éviter les collisions dans la cuisine et expressions faciales exprimer le dépit, la joie, la confusion, etc. Sans oublier ces « Yes, Chef ! » qui donnent envie de rejoindre cette brigade illico presto.

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À vos ordres !

The Bear a cette belle et satisfaisante facilité à s’emparer d’un sujet dans l’ère du temps, à savoir la cuisine sous toutes ses formes et ses plateformes (Hello Instagram !), sans pour autant arrêter de faire saliver, rassasier le téléspectateur.

Contrairement à ces prêcheurs du dimanche qui pensent réellement que : « La place de la femme c’est à la cuisine ! »

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