« Jordan est le meilleur basketteur de tous les temps ! », avancent à raison des fans de Sa Majesté Michael 1er tandis que d’autres, plus jeunes généralement, préfèrent King James.
Pour la première fois dans l’histoire des discussions futiles, les deux groupes seront probablement d’accord sur la qualité ou plutôt le manque de qualité du remake de White Men Can’t Jump ; sorti il y a plus de 30 ans. Un long-métrage comique qui n’aurait jamais dû être ressorti de la naphtaline. Jamais.
DEUX BRAS CASSÉS SE TENDENT LA MAIN
Ex-gloire du basket universitaire, qui a raté le train pour la NBA, Kamal (Sinqua Walls, vu notamment dans Power) partage sa vie entre petits boulots et petites parties de basket, où l’argent n’est jamais bien loin. Au grand dam de sa femme, Imani (Teyana Taylor, vue récemment dans l’émouvant A Thousand and One) qui aimerait qu’il garde plus longtemps ces petits jobs et surtout qu’il se fasse plus d’argent.
Plus d’argent, c’est exactement ce que Jeremy (le rappeur Jack Harlow) essaie de faire avec ces faux plans de coach personnel et autres mixtures imbuvables.
Les deux ex enfants prodiges s’affrontent sur un parquet avant de s’unir contre le reste du monde ; auquel ils en veulent.
LA DERNIÈRE LANCE
Au-delà de la curiosité, de voir à quoi ressemble ce remake, l’une des raisons de le voir c’est d’apercevoir à l’écran feu Lance Reddick.
Ou si vous préférez Charon, l’Hotel Manager dans John Wick.
Il y joue le rôle du père de Kamal.
Mention spéciale aussi pour Laura Harrier, inoubliable dans BlacKkKlansman, et qui interprète ici le rôle de la moitié de Jeremy.
Tout ceci n’a malheureusement pas suffi à faire que ce retour vers le futur en vaille la peine.
DE LA NÉCESSITÉ DE LAISSER LE PASSÉ DANS LE PASSÉ
Un beau gosse noir et un rappeur blanc à la mode, le duo sur le papier avait l’air intéressant pour tenter de remplacer celui plus charismatique composé de Wesley Snipes et Woody Harrelson dans la version originale.
Mais voilà à trop vouloir plonger dans le passé pour le remettre à l’ordre du jour, on s’y mord les doigts. Coucou, Matrix Resurrections !
Jamais cette comédie n’arrive à séduire totalement. Sans parler du fait qu’elle multiplie les clins d’œil à de nombreux éléments de notre époque tels que : le boom d’Instagram, et de ces coachs en tout et n’importe quoi, les nouveaux métiers pas métro-boulot-dodo, etc.
À l’inverse, elle manque de faire le lien avec des sujets sociétaux tels que Black Lives Matter dont les joueurs de la NBA s’étaient eux emparés il y a 3 ans de cela, en plein COVID-19.
Une chose est sûre, c’est pas avec ça qu’on n’entendra plus : « Lebron James est le meilleur basketteur de tous les temps ! » alors qu’en vérité, c’est plutôt : « Jordan est le meilleur basketteur de tous les temps ! » Mais ça, c’est un autre débat.