« Sisu », celui qui n'a pas peur n'a pas de courage
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur iTunes et Prime Video, « Sisu » suit les traces sanglantes d’un chercheur d’or finlandais ; prêt à tout pour récupérer son magot.

©️ YouTube

« Celui qui n’a pas peur n’a pas de courage ! », a chanté un jour un célèbre et créateur du coupé décalé feu Douk Saga.

Depuis si la formule est consacrée un peu/beaucoup/souvent, rares sont ceux qui l’incarnent à 100, 200, voire 300% plus. Enfin ça, c’était avant de croiser la route de croiser la route de cet ancien soldat. Ou plutôt avant que des soldats nazis ne croisent la sienne. Présentations.

UN CHERCHEUR D’OR QUI TROUVE DES PROBLÈMES

Alors qu’il s’épuise à creuser encore et encore des trous pour trouver de l’or, Aatami (Jorma Tommila) trouve un jour une montagne de lingots.

Ce vieux monsieur à la barbe blanche ne croit pas à ce conte de fées, ignore comment faire pour transporter tout ça dans la banque la plus proche ; qui se trouve à un peu plus de 900 kilomètres du lieu de sa superbe découverte.

En route, le cavalier solitaire rencontre des nazis qui refusent de laisser passer l’occasion d’enquiquiner ce vieux monsieur.

Mal leur en a pris ! Puisque les rôles sont désormais. Les voici dans la peau du gibier et lui du chasseur ; prêt à rencontrer son or.

AATAMI CRÈVE TOUT LE MONDE, JORMA TOMMILA, LUI, L’ÉCRAN

Le mythe du héros solitaire est certes un principe éculé mais encore faudrait-il que la personne choisie l’incarne de bout en bout, sans qu’on ne soucie ou alors très peu des autres personnages.

C’est exactement de ce qui se passe dans ce long-métrage dont le titre complet est : Sisu : De l’or et du sang.

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Une affiche qui ne ment pas.

Mention spéciale tout de même pour : Bruno, son plus redoutable adversaire, et Aino, sa plus fidèle supportrice. Celle qui finit par traduire son acharnement en finnois.

En effet, Sisu désignerait celui qui refuse d’abandonner, qui va de l’avant.

L’équivalent en nouchi de : « Celui qui n’a pas peur, n’a pas de courage ! »

Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il rejette catégoriquement l’idée de tout laisser tomber comme d’autres avant lui.

COMME « INGLORIOUS BASTERS » ET « JOHN WICK » AVAIENT FUSIONNÉ

Corps à corps sanglants, cadavres qui tombent comme des mouches mais aussi courses-poursuites et fusillades, etc.

Hormis, des scènes d’arts martiaux, les studios qui ont fait naître John Wick, Thunder Road Pictures, ont tout emprunté au célèbre porte-flingue, le seul dans le milieu à avoir une conscience. Même le chien est un joli Easter Egg à John Wick.

Ce n’est pas le seul film auquel Sisu, pour lequel on n’a pas besoin de brancher son cerveau, fait penser.

La traque sanglante de nazis, Tarantino en avait déjà fait son fonds de commerce dans Inglorious Basterds et ces hommes d’Aldo Raine (Brad Pitt) qui voulaient « tuer du nazi ».

Cette fois-ci, c’est plus dans un but mercantile qu’idéaliste que le héros puise sa force, exprime son Sisu.

De quoi avoir envie de lui jeter à la figure ces mots d’outre-tombe : « Celui qui a peur n’a pas de courage ! »

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