Les lauréats nationaux de Clap Ivoire
La phase nationale de la 23e édition de Clap Ivoire s'est tenue du 18 au 21 Juillet et s’est déroulée en deux phases. Les projections de tous les films se sont déroulés les premiers jours et les résultats ont été annoncés par les membres du Jury le 21 Juillet. Cette année, il y avait 44 films en compétition (19 documentaires et 25 fictions). On connaît donc les lauréats qui vont représenter la Côte d’Ivoire et prendre part à la phase internationale de Clap Ivoire, début septembre à Abidjan au cinéma Majestic du Sofitel :
Fiction :
Ouattara Massa (1er Prix du meilleur court-métrage) : Guerebou
Mian Kouadio Paul Yves Ettien (2e prix du meilleur court-métrage ) : Ce que peut cacher un regard
Catégorie Documentaire :
Yapo Jean Charles (1er Prix) : Zehiri, la femme et le pouvoir
Koukoue Dago Jocelin Lionel (2e prix) : Le génocide des Baoulés
Guerebou par Ouattara Massa, Premier prix du meilleur court-métrage
Ce court-métrage parle principalement des orphelins. Ismael, le personnage principal est un enfant qui a perdu ses parents et se retrouve chez son oncle. Ce dernier l’oblige à mendier dans la rue. Le message que Ouattara Massa souhaite faire passer à travers ce film, c’est de faire comprendre à ceux qui ont la charge d’éduquer des enfants orphelins qu’ils doivent bien les traiter et leur donner de l’amour. Ils n’ont pas demandé à se retrouver sans parents, et on doit vraiment prendre soin d’eux. Le film a été tourné à Abobo, une commune populaire de la ville d’Abidjan. Et même si le tournage a été compliqué, la jeune réalisatrice est satisfaite du rendu final. Ouattara Massa est très fière d’être la lauréate et avoue que “c’est un honneur pour elle car ce film est dédié à son défunt père, et recevoir un prix pour ce film va au-delà de ses espérances”.
Zehiri, la femme et le pouvoir, par Yapo Jean Charles, Premier prix du meilleur documentaire
C’est un documentaire qui raconte l’histoire de la première femme, cheffe de village de Zehiri, à Divo (ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire). Il y a une anecdote à ce sujet nous raconte Yapo Jean Charles, le réalisateur. En effet, cette femme s’est retrouvée cheffe à la suite d’une simple blague du représentant du préfet qui l’avait désignée cheffe “juste pour rigoler”. Les habitants ayant aimé l’idée, il était trop tard pour la démettre. “C’est un plaisir pour moi de représenter la Côte d’Ivoire à ce concours. J’ai voulu mettre en avant dans ce film la place de la femme, qui est partout où elle le souhaite. Et rappeler qu’une femme cheffe de village, ça marche aussi très bien.", nous confie le réalisateur.