« Tu arrives à quelle heure, déjà ? », meurent d’envie de savoir ces proches à qui la date a pourtant été communiquée depuis des siècles et des siècles. Les mêmes, parents/amis/cousins, qui se sapent comme jamais pour venir chercher le voyageur.
Cet accueil chaleureux, Sam Nelson (Idris Elba, vu récemment dans Extraction II) n’y pas eu droit. Lui qui se trouve à bord d’un vol détourné par des pirates de l’aide. Plus de détails, par ici, sur ce Hijack.
DÉTOURNEMENT D’AVION
Avant même de pouvoir demander : « C’est quoi, les bails ? », façon Jean-Pascal Zadi, Sam Nelson se trouve dans une panade monumentale.
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre sa future ex-femme sur un coup de tête, le négociateur fait partie de ces otages, ballottés par des hommes et femmes armés et déterminés.
Du moins, c’est qu’on croit jusqu’à ce Nelson le négociateur commence lentement mais sûrement à tenter de les faire changer d’avis.
Pendant que ce vol Dubaï-Londres connaît moult péripéties en plein air, au sol, autorités politiques, pénitentiaires, travaillent main dans la main ou presque pour contrecarre les plans machiavéliques des autres associés.
Tout ceci entraîne une série de rebondissements parfois totalement incroyables.
IDRIS ELBA SEUL CONTRE TOUS
Autant le mentionner tout de suite : Hijack repose sur Ies larges épaules d’Idris Elba. Entre fermeté et doigté, l’acteur noir joue impeccablement cet expert en manipulation et retournements de veste. Et c’est pas son tailleur qui s’en plaindra.
Ce personnage capte tellement toute l’attention qu’il en laisse peu aux autres sans pour autant les rendre invisibles.
IL Y A DU SUSPENSE DANS L’AIR
Les 7 épisodes qui durent un peu plus de 45 minutes chacun plongent rapidement le téléspectateur dans un état d’anxiété ; presque comparable à celui des passagers, clandestins de leur propre histoire. Et pour cause, ils ignorent ce qui va se passer.
Est-ce que Neil, le leader des pirates de l’air, va finir par céder ?
Est-ce que l’équipe de nettoyeurs en bas va finir par effacer toutes les traces ?
Est-ce que le gouvernement qui ne négocie pas avec les terroristes finira par le faire ?
L’originalité du ce mini-thriller provient du fait que Nelson négocie sans avoir l’air de le faire. On a parfois l’impression qu’il va servir la vie de tous les passagers, personnel naviguant y compris, sur un plateau. Et la minute d’après qu’il va dégommer à lui tout seul ces terroristes.
En fait, c’est un « pirate de l’aide ». Il détourne la tension pour mieux la contrôler et l’utiliser. Et ce qui fait le charme de ce TV show où personne n’a demandé : « Tu arrives à quelle heure, déjà ? »