« Tu vois la fille au bar ? Eh bien, je te promets que je repars avec elle ! », se disent ces amis qui préfèrent se lancer des défis plutôt que de boire leurs verres tranquillement.
Et cette phrase, ce défi, marque souvent le début des problèmes. Ceux de Julian Kaye (Jon Bernthal, vu notamment dans Le Loup de Wall Street) ont commencé comme ça, il y déjà un moment de cela. Retour en arrière.
UN EX-AMANT DANS LA VILLE
Lorsqu’il sort de prison après 15 longues années de prison, Julian a encore très peu de choses pour lui ; à part ses nombreux tatouages et son encombrant passé de gigolo.
Le beau gosse se promenait aux bras des plus belles femmes de Los Angeles qui payaient une petite fortune pour sa compagnie. Enfin pas tout le temps, pas avec Michelle Straton (Gabrielle Mol, Boardwalk Empire).
Le soir où Julian a été retrouvé près du corps inerte et ensanglanté d’une ses clientes, les deux amoureux devaient se retrouver.
Aujourd’hui, c’est lui qui la retrouve. Entre deux errements et/ou refus de se soumettre à Isabelle ; la fille de son ancienne maquerelle.
Du moins, il essaie tout en essayant d’élucider ce meurtre pour lequel il a été injustement accusé ; avec l’aide du Détective Sunday (Rosie O’Donnell, La Famille Pierrafeu).
POUR RAPPEL, JON BERNTHAL A UN CŒUR
Depuis sa performance dans The Punisher, et cette scène dans le couloir d’une prison de haute sécurité, on a souvent tendance à croire que Jon Bernthal n’est bon que lorsqu’il joue les gros bras et/ou les salauds de service comme dans Sicario.
Sauf que cette fois-ci, c’est dans un registre différent qu’on l’observe celui d’un gigolo désargenté qui a quand même un cœur. Un rôle que Richard Gere avait déjà interprété dans le film éponyme ; sorti en 1980.
UN « AMERICAN GIGOLO » QUI NE FINIT PAS LE BOULOT
Le premier épisode de cette série, qui en compte 8 au total, d’un peu moins d’1 heure chacun, jette les bases d’un thriller haletant : un ancien travailleur du sexe accusé à tort qui tente de refaire sa vie. Et pendant ce temps-là, il n’a pas pourtant autant renoncer complètement à élucider ce mystérieux crime qui l’a envoyé derrière les barreaux. Vu comme ça, c’est une offre alléchante, une série qui va tenir le spectateur en haleine mais au final ce n’est qu’une promesse de qualité non tenue.
Très vite, on comprend notamment que c’est forcément quelqu’un de son entourage qui a pu monter le coup. Et l’épisode final nous donnera d’ailleurs raison.
Peut-être est-ce l’une des raisons pour laquelle il n’y a pas eu de renouvellement et par conséquent pas de seconde saison à venir.
American Gigolo reste malgré ce côté déceptif une assez bonne série.
Le genre qu’il faut regarder pour comprendre encore un peu plus les conséquences désastreuses qu’il peut y avoir derrière un : « Tu vois la fille au bar ? Eh bien, je te promets que je repars avec elle ! »