Avant « Oppeinheimer », Christopher Nolan nous la fait à l'envers avec « Tenet »
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Certes « Oppenheimer », qui se rapproche du milliard de dollars recettes, est encore sur toutes sur les lèvres de ceux qui l’ont vu mais d’autres avant ont aussi fait parler ; à commencer par « Tenet ».

©️ YouTube

« Le temps qui était le temps n’est le plus le temps qui est le temps ! », aurait dit un jour Ménékré. Personne n’a vraiment compris ce que comédien ivoirien centenaire voulait mais son charabia est aujourd’hui une formule consacrée ; la preuve. Elle a voyagé, passant de discussion en discussion, d’une oreille à une autre.

Nul ne sait si l’expression a fini par atterrir dans les siennes mais une chose est sûre et certaine : avec « Tenet », un thriller d’espionnage avec un temps à reculons, Christopher Nolan nous la fait à l’envers, nous a eus encore une fois. Par ici, les précisions.

NOM DE CODE : TENET

À la suite d’une mission de sauvetage, Protagnosit (John David Washington, fils de Denzel, vu notamment dans BlacKkKlansman) se voit confier une mission difficultueuse : empêcher la 3ème Guerre Mondiale.

Jusqu’ici, rien de bien plus compliqué. La routine même quand on est un agent aussi bien entraîné et mal sapé que lui.

Mais là où ça se complique c’est pour se faire il doit mettre la main sur Sator (Kenneth Branagh, Dunkerque) trafiquant d’armes anglo-russe, qui a fui le Kremlin. Jusqu’ici, rien difficile non plus. Sauf que cet oligarque a la maîtrise du temps et peut y faire des allées et venues comme il le souhaite. Ainsi naquit la mission : Tenet.

Mais dans sa Mission : Impossible, Le Protagoniste peut compter sur l’espion presque malgré lui, Neil (Robert Pattinson, la saga Twilight) et la femme malheureuse et maltraitée par l’ennemi Kat (Elizabeth Debicki, Les Veuves).

PROTAGONISTES ET ANTAGONISTES

John David Washington, Kenneth Branagh, mais aussi Robert Pattinson et Elizabeth Debicki donc sont les têtes d’affiche de ce film.

Mais ce ne sont pas les seules qui dépassent. Il y a aussi celle de Michael Caine en richissime anglais et faiseur de rencontres, ou encore Clémence Poésy en scientifique qui explique au Protagoniste, et au téléspectateur par la même occasion, ce que c’est que cette histoire de balles inversées notamment.

Car oui, il faut aide et concentration pour comprendre ce film qui distord le temps dans tous les sens, tout le temps.

MIX ENTRE « MEMENTO », « THE DARK KNIGHT RISES » ET « INTERSTELLAR »

Regarder Tenet trois après l’avoir vu dans un cinéma calmé par le « principal de l’armoire », et ce niveau de compréhension qui se trouve dans différents tiroirs qui mis bout à bout forment un meuble, avec ces cinéphiles au souffle coupé quand ce n’est pas le climatiseur qui les soufflait, semblait être une bonne idée.

Au final, il s’avère que revoir Tenet trois ans après permet de comprendre à quel Christopher Nolan nous la fait à l’envers.

Tenet n’est pas fait pour être compris. Sinon, les concepts physiques énoncés/développés/utilisés seraient à la portée du commun des mortels.

Tenet n’est pas non plus fait pour être classé dans la catégorie fin à élucider comme Inception, autre long-métrage de l’intéressé.

Non, rien de tout cela.

Ce long-métrage qui dure 2 heures et 30 minutes, est l’enfant légitime de deux autres films : Memento, avec – alerte spoiler – ce début qui au final n’en ait pas un comme dans le film sorti en 2000 où un homme dont la mémoire RAM remonte le temps et la piste de l'assassin de sa femme grâce à des indices semés sur son corps.

Les deux commencent par la fin mais ça on ne le comprend que plus tard.

Et, The Dark Knight Rises avec cet avion qui explose, gros en clin d’œil à celui du dernier volet de Batman avec Christian Bale.

Il y a aussi du Interstellar dans Tenet dans ce recours à la physique, l’appel à l’intelligence scientifique pour sauver le monde, etc.

Une fois qu’on comprend que Tenet n’est pas fait pour être compris mais pour comprendre que le temps – obsession « Nolanesque » - est un produit de luxe : on dort mieux.

On dort à poings fermés, une fois qu'on réalise qu’un brillant réalisateur a décidé un jour de faire avancer le temps à reculons ; histoire de montrer que le vrai luxe c’est de pouvoir replonger dans le passé et y modifier le cours de l’Histoire.

Ce temps qui est richesse, le Vieux Ménékré aurait pu le dire. Lui qui sait particulièrement que : « Le temps qui était le temps n’est le plus le temps qui est le temps ! »

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