The Creator: Que vaut l'Homme face à l'IA
CLOJ@
CLOJ@
-REDACTEUR
J'aime voir et faire voir des films et séries. Enfant j'ai littéralement grandi dans les vidéos clubs qui ont pris le relais après la fermeture des salles de cinéma

Annoncée comme une vraie proposition de science-fiction inédite et époustouflante The Creator de Gareth Edwards met l'Homme et l'IA face à face dans une guerre sans merci. Tourné sans gros budget avec l'ambition d'un Blockbuster que vaut The Creator?

IGN

The Creator est un film américain réalisé par Gareth Edwards et sorti en salles le 27 septembre 2023. S'il a été sans gros moyen à l'échelle d'Hollywood The Creator enchante notamment grâce à son univers visuel de toute beauté. Voyez vous même!!!

Une épopée SF visuellement époustouflante

IGN
Qui croire l'Homme ou l'IA

The Creator a coûté "seulement" 80 millions de dollars, ce qui représente un "petit" budget dans le vaste monde de Hollywood. Certains opposent assez souvent film indépendant ou film d'auteur et Blockbusters. D'autres ont montré qu'il pouvait passer de l'un à l'autre sans grande difficultés. C'est le cas du réalisateur Gareth Edwards: En 2010, il a été révélé avec le magnifique Monsters, petit film de science-fiction peuplé de monstres aliens, et tourné pour la somme ridicule (à Hollywood) de 500 000 dollars. Quatre ans après, on le retrouve à la tête du film Godzilla, doté d'un budget de 160 millions, soit 320 fois plus cher que Monsters. Et dans la foulée, il réalisait un rêve de gosse avec Rogue One : A Star Wars Story, le méga-blockbuster Disney qui a coûté (au moins) 200 millions. Après le rêve Star Wars transformé en cauchemar (une grosse partie du film a été réécrite et retournée, sans lui) Gareth Edwards revient avec The Creator, un film qui prône un nouvel équilibre entre film de studios mais avec un budget modeste de 80 millions ; il a été tourné dans des conditions différentes des blockbusters, tout en portant de grandes ambitions de spectacle.

La révélation

Après la désillusion vécue sur le tournage de Rogue One : À Star Wars Story, Gareth Edwards décide de faire une pause et a entreprend un périple en voiture avec sa petite amie pour aller voir ses parents dans l’Iowa. Alors qu’ils traversaient les champs du Middle-west, le réalisateur a été surpris de voir au milieu des fermes une étrange usine portant un logo japonais. Il s'imagine alors que des robots y sont fabriqués. Ainsi si vous étiez un androïde fabriqué dans cette usine et que vous vous retrouviez pour la première fois à l’extérieur, contraint de partir à la découverte du monde et du ciel, que se passerait-il ? Il tenait là le début d'un scénario, cette découverte a été pour lui une révélation: "C’est très rare. Je l’ai interprété alors comme un signe positif, et je me suis dit que c’était peut-être mon prochain film."

Le résultat d'une anomalie

Variety
Un visuel à couper le souffle

Dans sa volonté de réaliser non pas un blockbuster à petit budget, mais plutôt le film indépendant le plus ambitieux jamais produit, le formidable créateur de monde qu'est Gareth Edwards se lance dans une production inversée avec The Creator. Contrairement au blockbuster où la production commence par réunir les équipes artistiques afin d'imaginer tout l'univers avant finalement de construire de gigantesques décors en studio et tourner entièrement sur fonds verts, Gareth Edwards réussit la production de parcourir plus de 16 000 km et sillonné 80 lieux différents dans huit pays : Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Népal, Japon, Indonésie, Royaume-Uni (aux studios de Pinewood, dans les environs de Londres) et États-Unis (à Los Angeles). Ainsi, le film a été tourné dans le dénuement le plus complet, permettant au département artistique d’imaginer les décors seulement en phase de postproduction.

Une histoire (trop) convenue

Le Monde
Des mondes et des créatures

Moult fois ressassé à Hollywood la guerre de l'Homme face à l'IA laissait peu de place à la surprise et The Creator ne fait pas exception.

Synopsis

Dans un futur proche, les humains et l'intelligence artificielle se livrent une guerre sans merci. Joshua est recruté pour traquer et neutraliser le Créateur, l'insaisissable architecte d'une IA à l'origine d'une arme qui pourrait détruire l'humanité. Avec l'aide d'une unité d'agents d'élite, notre héros traverse les lignes ennemies et pénètre au cœur d'un dangereux territoire. Il découvrira bientôt que l'arme funeste qu'il est chargé de détruire n'est autre qu'une IA supérieure avec les traits d'un enfant de 6 ans prénommée Alphie. Dès lors, Joshua commence à remettre en question ses convictions sur l’IA : Où est la vérité ? Que lui a-t-on caché ?

Le verdict final

Invoquant parfois des références comme Blade Runner, Apocalypse Now et Star Wars, le film parvient à les transcender et à exister par lui-même. À partir de là, Edwards tisse une intrigue nettement moins révolutionnaire de soldat en fuite en charge d'un enfant. Loin de plonger dans les fantasmes autour de l’IA, ils utilisent ce sujet pour creuser les thèmes de la différence et de la xénophobie, et redéfinir les contours de l’identité. Ces thèmes ne surprendront pas les fans de science-fiction, pire sans parvenir à renouveler ses enjeux à un moment crucial, The Creator se retrouve ainsi à faire du surplace. S'ajoute à cela une conclusion expédiée et cousue de fil blanc qui laissera une désagréable impression de déjà-vu chez le spectateur. The Creator est bien la proposition de science-fiction inédite et époustouflante que l'on espérait, notamment grâce à son univers visuel de toute beauté. Dommage que le film manque d'avoir cette même audace pour son histoire, un peu convenue, et sa structure imparfaite.

The Creator est actuellement disponible dans les salles du Majestic Cinéma.

facebook Tweet
Back to Top