« Reptile », Benicio prend Del Toro par les cornes
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible depuis peu sur Netflix, « Reptile » met particulièrement en scène un Benicio Del Toro qui enquête sur un homicide.

©️ Netflix

« Benicio Del Toro, c’est un acteur quand même hein ! », dit-on entre amis cinéphiles qui s’envoient des Telegram comme au bon vieux temps ou presque. Et son talent, l’acteur hispanophone (vu notamment dans l’inoubliable Sicario, et cet agent double qui fait de la guerre contre les cartels une affaire personnelle) a encore l’occasion de l’étaler dans Reptile aux côtés d’un certain Justin Timberlake. Par ici, les détails.

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Détective qui porte sur son visage bouffi les traces d’une vie semée d’embûches et de mauvaises fréquentations, Tom Nichols (Benicio Del Toro donc) se voit confier l’enquête sur la mort violente d’une agente immobilière ; dont le corps ensanglanté a été retrouvé dans une de ces maisons qu’elle fait visiter. Et comme souvent dans ces enquêtes-là, le compagnon est le premier suspect. Faites donc entrer l’accusé : Will Grady (Justin Timberlake, The Social Network aux côtés de Jesse Eisenberg).

Mais si l’époux semble être le coupable idéal, pour Nichols, souvent adossé à sa bande d’amis, parmi lesquels son coéquipier Dan Cleary (Ato Essandoh, vu récemment dans The Diplomat), mais aussi Waly (Domenick Lombardozzi, vu récemment dans Tulsa King) ou encore Captain Robert Allen (Eric Bogosian, Uncut Gems), il faut encore creuser. Alors, il prend le taureau par les cornes, enquête, enquiquine sa hiérarchie.

Et plus il le fait, sous l’œil attentif de son épouse Judy (Alicia Silverstone), plus il tombe des nues. Jusqu'à ce que les mensonges ne puissent plus habiller la vérité.

BENICIO DEL TORO, LES GUEULES CASSÉES C’EST SON CHAMP

Que ce soit dans Sicario donc mais aussi Savages, cynique et violent bras droit de Salma Hayek en narcotrafiquante, ou même encore plus loin dans le temps Snatch, Benicio Del Toro a toujours été une « sacrée gueule » ; cassée la plupart du temps. C'est son champ, son domaine de prédilection. Il a souvent su utiliser son visage à dessein, faire en sorte qu’on ne l’oublie pas de sitôt. Pareil dans Reptile.

« REPTILE », THRILLER LENT MAIS INTÉRESSANT

Autant le dire tout de suite : le lent rythme de départ donne envie d’éteindre l’ordinateur et reprendre une activité normale. Comme scroller des heures et des heures sur son téléphone.

Mais il ne faut pas pour autant abandonner. Non, non.

Réalisé par Grant Singer, qui fait ainsi son premier long-métrage, Reptile est un thriller lent qui fait étrangement penser à Gone Girl, avec ce compagnon très vite dans le viseur. Mais c’est une fausse piste de laquelle le cinéphile se détourne à mesure que l’intrigue avance, que le suspense tisse sa toile et que le complot d’envergure prend forme jusqu’à une ultime révélation surprenante en terrain pas si neutre – d’ailleurs façon Le Négociateur avec Samuel L. Jackson et Kevin Spacey - qui convainc définitivement sur la qualité de ce thriller criminel.

Certes ce n’est pas le film de l’année mais pour les amateurs de lentes enquêtes criminelles et autres thrillers, il fait l'affaire. Bonus : voir le natif de Porto Rico prendre les cornes, c’est toujours un plaisir finit souvent par : « Benicio Del Toro, c’est un acteur quand même hein ! »

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