« Desperation Road » : noir c'est noir, il y a encore de l'espoir pour Mel Gibson
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur Prime Video, notamment, « Desperation Road » est un simple mais émouvant film dramatique ; avec Mel Gibson, en père protecteur.

©️ YouTube

« Tu as une seconde chance : saisis-la ! », ordonnent ces amis qui veulent du bien. Du bien, Russell (Garrett Hedlund, vu récemment dans Tulsa King aux côtés de Sylvester Stallone) essaie d’en faire dès sa sortie de prison mais rien se passe comme prévu. Par ici, les détails.

RUSSELL, VOUS ÊTES LIBÉRÉ DE PRISON

Même dans ces cauchemars les plus fous, Russell ne s’attendait à pareil comité d’accueil après onze longues années dans une prison du Mississipi.

À peine le bus le dépose sur le parking que le rustre et violent Harry (Ryan Hurst, Opie dans Sons Of Anarchy), bien aidé par son frère, qui ne se déplace jamais sans sa personnalité, cogne encore et encore sur son visage. C’est ainsi que les retrouvailles se déroulent plus avec Mitchell (Mel Gibson, vu récemment dans The Continental : From the World of John Wick). Le temps n’a épargné ni le visage des deux hommes, ni les rapports qu’ils avaient. Et pendant qu’ils réapprennent à se connaître, l’ex-détenu tombe sur Maben (Willa Fitzgerald, Reacher) ; jeune femme, en fuite après avoir commis un meurtre.

Unis par la force des choses, les deux âmes en peine décident de compter l’un sur l’autre pour échapper aux fantômes du passé. Avec la bénédiction quasi-totale de Boyd (Woody McClain, The Harder They Fall) ; meilleur ami de Russell et accessoirement officier de police.

MEL GIBSON, PAPA COOL

Le visage le plus connu dans ce thriller au rythme lent, le temps d’installer toutes les connexions entre les personnages, est donc Mel Gibson.

Pendant pratiquement deux heures, 1 heure et 52 minutes pour être précis, le sexagénaire américain enfile les chemises à carreaux, façon hipster mais pas trop, garde toujours son flegme et surtout un œil sur son fusil à plomb. À défaut d’être sorti avec sa machette sur le côté.

C’est justement sur ses épaules que la qualité du film repose.

« DESPERATION ROAD » OU LE RÉCONFORT AU BOUT DE L’EFFORT

Basé sur l’œuvre éponyme de Michael Farris Smith, Desperation Road est ce film petit qui ne paie pas de mine devant lequel on regrette presque de s’être mis, d’avoir rejeté tous les appels entrants pour ne pas être dérangé.

Puis à mesure que l’intrigue avance, que les aléas de la vie tissent leur toile autour de Russell et surtout Maben, agressée sexuellement, l’évidence saute aux yeux.

Parce qu’il embellit puis enlaidit ces gueules cassées par les coups de la vie, un peu comme dans Mud, cet autre thriller Made In Mississipi, avec Mathew McConaughey cette fois-ci dans la peau du marginal de service, Desperation Road est une belle surprise. Le genre qui donne envie de croire dur comme fer, ceux qui hurlent en silence : « Tu as une seconde chance : saisis-la ! »

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