« Ils sont partis avec un butin de… », avant que le journaliste ne mentionne la somme sonnante et trébuchante avec laquelle les malfaiteurs ont mis les voiles. Et que le spectateur lambda, derrière l’écran de sa télévision, ancêtre d’Internet, ou de son smartphone, ne tombe à la renverse en imaginant tout ce qu’il aurait pu faire avec.
En voyant justement le casting de Voleuses, avec Mélanie Laurent (vue notamment dans Inglorious Basterds), Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle) et surtout Isabelle Idjani (Paparazzi) c’est exactement ce qu’on dit : « Qu’est-ce qu’elles vont bien pouvoir faire avec ce casting féminin ? » Pas grand-chose au final. Par ici, les détails.
VOLEUSES CHERCHENT NOUVELLE RECRUE
Lassées de réaliser des braquages depuis des années, Carole (Mélanie Laurent) et Alex (Adèle Exarchopoulos) aspirent à autre chose, une vie normale dira-t-on. Sauf que Marraine (Isabelle Adjani) ne l’entend absolument pas de cette oreille. Alors, la patronne de ces saintes voleuses leur donne une dernière mission difficultueuse.
Pour se faire, les deux amies cherchent la troisième de la bande et c’est sur Sam (Manon Bresch, Mortel) qu’elles jettent leur dévolu. La jeune femme est aussi têtue et casse-cou que les deux autres si ce n’est plus.
Les voilà en route, la der des ders. Mais bien entendu, rien ne se passe comme prévu sinon ça ne serait pas drôle.
MÉLANIE LAURENT DEVANT ET DERRIÈRE LA CAMÉRA
C’est à l’actrice/réalisatrice Mélanie Laurent que l’on doit Voleuses.
Mélange entre plusieurs genres : action/comédie/policier ; avec ce casting essentiellement féminin. Même si la présence du toujours loufoque Philippe Katerine, en agent de liaison, est à mentionner.
Pour le reste, Voleuses est une énorme déception.
« VOLEUSES », PROMESSE NON TENUE
Pour qu’il y ait déception, il faut qu’il y ait eu au départ une attente certaine qui provienne : soit d’un duo acteur/réalisateur qui collabore ensemble pour la énième fois, style Di Caprio/Scorcese. Ou encore d’un gros casting, ce qui ici est le cas.
Aligner les grands noms du cinéma telles que le sien, mais aussi celui d’Adèle Exarchopoulos et Isabelle Adjani c’est promettre quelque part que le film sera top.
Et ce n’est pas parce que ce film français caracole en tête dans 86 pays avec 18,5 millions de vues que c’est une réussite.
En termes de chiffres, peut-être. Mais en termes de qualité du récit, il faudra repasser.
Voleuses qui se veut un Ocean’s 8 à la française est beaucoup trop éloigné de sa cousine américaine et son casting XXL qui tient la route.
Parce qu’il y a tromperie sur la marchandise, Voleuses est définitivement un hold-up raté. Pas le genre qu’on entendra à la télévision avec ce présentateur qui lâchera d’un ton laconique : « Ils sont partis avec un butin de… »