« The Marvels », héroïnes pas stupéfiantes
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Que ce soient dans les cinémas d’ici et d’ailleurs, « The Marvels » peinent à décoller puisqu’il s’agit plus d’une comédie que d’un film de super-héroïnes.

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« C’est de la bonne, tu verras ! », disent les dealers dans les films. Avant de déclencher un call-to-action, un achat en petite ou grosse quantité d’héroïne, qui finira par aboutir sur une fusillade et/ou une arrestation parce que l’un des protagonistes était en vérité un flic infiltré. Coucou, Bryan Cranston alias The Infiltrator !

Il y a malheureusement très peu de chances que vous sortiez : « C’est de la bonne, tu verras ! » après avoir goûté au film sur Captain Marvel (Brie Larson, vue récemment dans Fast X), cette héroïne obligée de jouer en équipe dans The Marvels ; pour protéger la terre d’une énième menace méta humaine. Par ici, les détails.

CAPTAIN MARVEL, LE RETOUR

Les pattes d’éléphant qui semblent faire leur retour lentement mais sûrement, Captain Marvel fait le sien. Après avoir participé à la plus grande bataille – certes fictive, mais bien réelle dans l’esprit de cinéphiles heureux d’y avoir assisté – de l’histoire du cinéma, puis s’être barrée. Au calme.

Cette fois-ci, Carol Danvers, son nom à l’état civil, s’appuie sur non pas ses amis Avengers, mais plutôt sur Monica Rambeau (Teyonah Parris, If Beale Street Could Talk) une nièce qu’elle abandonnée et surtout Kamala Khan (Iman Vellani, Miss Marvel) une teenage girl, pipelette dotée d’un bracelet magique. Un bracelet après lequel court justement Dar-Benn (Zawe Ashton, Nocturn Animals).

Il s’agit d’une colérique Générale Kree qui n’a jamais pardonné à Miss Danvers, alias « l’Annihilatrice », la destruction de leur planète. C’est le moment de présenter la facture à Captain Marvel et par ricochet tous ses associés ; y compris Nick Fury. Lequel sort à peine d’une Secret Invasion.

UN VRAI FAUX TRIO MAGIQUE

Captain Marvel n’a rien perdu de sa puissance, ni de son incapacité à travailler en groupe. C’est d’ailleurs ce que lui reproche sa nièce qui depuis le temps a grandi elle aussi au point de devenir une super-héroïne qui par contre ne maîtrise pas encore complètement ses pouvoirs.

Idem pour Kamala Khan.

Bien que sympathique, ce trio magique ne fait pas pour autant l’unanimité.

« THE MARVELS », TOUTES LES SUPER-HÉROÏNES NE PORTENT PAS DE CAPE

Disponible depuis plusieurs semaines seulement, The Marvels a déjà réussi un sacré exploit tout de même : c’est le pire démarrage d’un film estampillé MCU au box-office américain. Avec 47 millions de dollars.

Les raisons sont diverses et variées mais la première d’entre elles provient du fait qu’Avengers : Endgame a littéralement tué le game et pas que Thanos.

DIFFICILE D'EXISTER APRÈS AVENGERS : ENDGAME

Avant-dernier film de la phase 2 de l’Univers Marvel, Avengers : Endgame en était l’apothéose, le bouquet final, la cerise sur le gâteau. Avant que Spider-Man Far From Home ne vienne amuser la galerie en guise de clôture.

La deuxième raison de l’échec cuisant de The Marvels, c’est le coup d’accélérateur, l’abondance des films et séries autour de ces métas humains.

COUPS DE PRESSION SUR LES SUPER-HÉROS

À titre d’exemple, la phase 3, focalisée sur le Multivers, était entre autres composée de : WandaVision, Falcon et le Soldat de l’Hiver, ou encore Loki pour ne citer que quelques séries. Mais aussi de Black Widow, avec Scarlett Johansson, Shang-Chi et La Légende des Dix Anneaux, mais également les Éternels ou encore Black Panther : Wakanda Forever.

Ce ne sont-là que quelques exemples d’une phase lourde et indigeste qui dégoûterait n’importe quel cinéphile à moins qu’il ne soit un inconditionnel de la franchise de super-héros.

Et justement la troisième raison sort tout droit de la bouche amère de ces fans.

Ceux qui par exemple justement que The Marvels sert plus en fait à préparer l’arrivée de nouveaux personnages, avec une scène post-générique qui confirme le tout, qu’autre chose.

CAPE, PAS CAPE

« Tous les héros ne portent pas de cape », écrivent sur des réseaux sociaux en général et Twitter en particulier. Quand il s’agit de braquer les projecteurs sur de vrais faux héros du quotidien.

Chose que la réalisatrice/scénariste Nia DaCosta, à qui l’on doit le remake de Candyman, a essayée de faire sans. En installant trois héroïnes dans une position sacrificielle, qui permettrait d’accéder à une nouvelle dimension de ce fameux Multivers, elle en a fait des badass loin d’être stupéfiantes.

Ainsi, aucune chance mais alors aucune d’entendre au sortir des 105 minutes, soit la durée du film : « C’est de la bonne, tu verras ! ». Non vraiment aucune chance.

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