« Pax Massilia » : à Marseille, personne ne peut les canaliser
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Sortie tout récemment, « Pax Massilia », la dernière série d’Olivier Marchal est une énième guerre de gangs entre flics ripoux et voyous fliqués.

Netflix

« En bande organisée, personne peut nous canaliser. Dans la zone, ça fume la fusée, pistée par les banalisés. Hasta luego, fais-en un. Hasta luego, fais-en deux. Hasta luego, wow wow. », rappait la bande à Jul en Bande Organisée. C’était en 2020 et depuis le clip a été vu un peu moins de 500 millions de fois.

Si les premières notes ont dû dans sa tête rimer avec succès, le prolifique rappeur marseillais ignorait sans doute que ces paroles-là seraient utilisées et réutilisées pour faire les gros titres.

D’abord Your Honor, série avec Bryan Cranston en juge pas serein du tout, et plus récemment avec Pax Massilia. Série policière sur une équipe de flics pas si nets en pleine guerre de trafic de drogue à Marseille. Plus de détails, par ici.

ATTENTION, TÊTES BRÛLÉES CHERCHENT LE DANGER

Chef d’une brigade de choc, Lyès Benamar (Tewfik Jallab vu récemment dans Cœurs Noirs) joue tellement souvent avec le feu qu’il traîne une sale réputation de flic qui s’acoquine un peu trop avec de puissants trafiquants de drogue. Notamment le faux calme Ali Saïdi.

Autrefois ces amis d’enfance foulaient les terrains vagues sableux en attendant la verte pelouse du Vélodrome. Désormais, les deux hommes s’opposent aujourd’hui dans une fratricide guerre. Avec en plus Franck Murillo (Nicolas Duvauchelle, lui aussi dans Cœurs Noirs) traqué par la nouvelle arrivée dans la bande de flics : Alice Vidal (Jeanne Goursaud, déjà vu sur Netflix dans Barbares). Prête à tout pour venger son père assassiné.

DANS LA FAMILLE FLICS BORDERLINE

Autrefois en couple, le temps de quelques nuits, avec sa partenaire choc Audrey Ilunga, Lyès est désormais marié à la street façon rappeur en quête de street credibility. Au point de ne plus savoir parfois dans quel camp, il est.

Idem pour Alice Vidal qui était pourtant en jurant de ne dire la vérité, rien que la vérité. Depuis, c’est devenu : la Vérité si je mens !

Ours mal léché en proie à d’importants problèmes familiers, Arno, et Tatoo, lui, qui fonce dans le tas façon Max Verstappen, complètent l’équipe. Celle que le procureur Victor Miranda (Diouc Koma, Twist À Bamako) rêverait de faire tomber tout entière.

« PAX MASSILIA », ENCORE UNE SÉRIE POLICIÈRE QUI REJOINT LE GANG

Ancien flic devenu scénariste/réalisateur, Olivier Marchal a pour marque de fabrique des films ou séries au cœur de brigades spéciales qui flirtent dangereusement avec la loi. Pêle-mêle, on lui doit :

36 Quai des Orfèvres, où deux grands flics règlent leurs comptes,

Mais aussi, Braquo, déjà une histoire de flics peu regardant sur la loi,

Ou plus récemment, Overdose, gangster movie sans grand intérêt.

Cette fois-ci encore, le réalisateur remet le couvert avec Pax Massilia.

Le TV show s’inscrit directement ans la lignée des Paradise Beach, déjà avec Tewfik Jallab, Braqueurs, mais aussi Braqueurs : la série, Bronx, et tous ces autres drames criminels signés Netflix Originals.

Ce sont les mêmes guerres fraternelles et/ou intraservices qu’on retrouve dans Pax Massilia. Sans véritable surprise si ce n’est le rythme effréné qui maintient en vie la série, avec cette fin qui ouvre clairement la voie à une seconde saison.

Qui cette fois-ci, sur la bande originale, on entendra distinctement : « En bande organisée, personne peut nous canaliser. Dans la zone, ça fume la fusée, pistée par les banalisés. Hasta luego, fais-en un. Hasta luego, fais-en deux. Hasta luego, wow wow. »

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