Synopsis
Récemment veuf, un enquêteur fait son deuil avec une sorte de robot dotée d’une intelligence artificielle à l’image de sa femme. Tous les souvenirs de sa femme y sont stockés, et avec le temps l’entité va complètement fusionner avec la mémoire humaine pour devenir une parfaite compagne. Si le couple semble retrouver ses marques tout doucement, une agence dite terroriste est aussi à la recherche de ces spécimens et dénonce l'esclavage sexuel.
Une intrigue bien placée
Jonathan Rhys-Meyers (Les Tudors, Elvis, une étoile est née) est l’agent William. Dès le début du film, il rentre chez lui avec un clone de sa femme Meredith (Elena Kampouris), morte dans des conditions inconnues. L’allure robotique de certains personnages est un peu étrange au début, mais très vite on s’y fait et on différencie les hommes des créatures artificielles. C’est en vérité un véritable business avec des jeunes femmes parfaites prêtes à l’emploi. Mais tout cela n’est pas sans conséquences. James Bird, auteur et réalisateur a tourné le film en 17 jours et cela se ressent avec le rythme de l’histoire qui s’enchaîne vite. Mais Wifelike reste un bon film à regarder avec une intrigue qui se déroule et qu’on ne voit pas venir de cette façon. Entre rêves, réalités et mensonges, le téléspectateur est autant en quête du vrai que Meredith.
Wifelike, mythe ou réalité ?
Ce film n’est pas sans rappeler les poupées sexuelles qui ont défrayé la chronique il y a quelques années. Ici, elles sont bel et bien réelles. Elles parlent, cuisinent, ressentent des émotions et sont capables d’avoir des relations sexuelles. Le tout est de bien paramétrer ces “compagnes” selon ses préférences et de les laisser s’adapter. Dans le film, les hommes sont prêts à débourser des fortunes pour avoir une de ces humaines. Et les choses ne seraient pas alarmantes si l’objectif était seulement de remplacer une femme décédée. Mais Wifelike nous révèle que certains hommes abandonnent leurs épouses pour s'offrir un des modèles préconçus. Autrement dit, une femme objet qui obéit au doigt et à l’oeil. Mais si tous les hommes naissent égaux, tous les hommes sont aussi créés égaux. Et on le voit bien dans Wifelike quand l’IA devient indépendante et se met à penser d’elle-même et à ne plus suivre les instructions de son propriétaire. Et dans ce futur dystopique, les bébés sont aussi créés pour assouvir le besoin de parents qui ne souhaitent pas voir leur progéniture grandir d’un poil. Des envies de plus en plus démesurées, quelle est donc la limite de l'intelligence artificielle et de l’homme derrière tout ça ? C’est ce que le réalisateur James Bird a voulu mettre en avant dans ce film. Pour lui, dans cette quête scientifique de l’homme “rien ne pourra nous arrêter si nous ne le faisons pas nous-mêmes”.
Wifelike film est à voir sur Netflix, et il est possible qu’une suite voit le jour pour explorer d’autres facettes de l’intelligence artificielle.