« Science man ! », ordonne-t-on familièrement à un ami histoire qu’il fasse le geste qui sauve/le bon choix. En un mot qu’il mette la main à la patte.
Dire que Zack Snyder n’a pas sciencé, n’a pas fait le(s) bons choix, préférant plutôt empiler les univers les uns sur les autres, pour Rebel Moon Part One : A Child Of Fire est un doux euphémisme. Par ici, les détails.
IL ÉTAIT UNE FOIS UNE GENTILLE PLANÈTE ATTAQUÉE PAR DE MÉCHANTS SOLDATS
Alors que Kora (Sofia Boutella, vue notamment dans Kingsman : Services Secrets) menait une paisible vie sans laisser de traces, hormis celles sur les murs qu’elle rasait, parmi ces agriculteurs forcés de donner une partie de leur récolte à des tyrans surarmés et violents, la jeune femme au passé trouble réutilise ses aptitudes au combat. Une fois le petit groupe de soldats en rut décimé, la voilà en quête de guerriers qui l’aideront à repousser les futures attaques ; menées par l’enfant terrible : Atticus Noble (Ed Skrein, Daario Naharis dans Game Of Thrones).
Accompagnée dans sa campagne de recrutement par Gunnar (Michiel Huisman alias le second Daario Naharis dans Game Of Thrones), Kora s’attache les services pêle-mêle de : la redoutable manieuse de sabre laser Nemesis (Bae Doona, Kingdom), le gros bras Darrian Bloodaxe (Ray Fisher, Zack Snyder’s Justice League) mais aussi un général des armées déchu Titus (Djimon Hounsou, Blood Diamond). En avant toute !
REVOILÀ, CHARLIE HUNNAM EN SONS OF ANARCHY
La bonne nouvelle, du moins, celle qui fait le plus plaisir à entendre/regarder/voir c’est Charlie Hunnam. Toujours un plaisir de le revoir depuis Sons Of Anarchy et son rôle de motard torturé : Jackson « Jax » Teller. Surtout avec cette fin bâclée qui des années après ne passe toujours pas.
Cette fois-ci encore, il est encore dans la rébellion. spoiler: Enfin, c’est ce qu’on croit.
Ce n’est pas la seule méprise d’ailleurs puisque ça commence dès le début de Rebel Moon Part One : A Child Of Fire où on a eu tort de penser que c’était un bon film parce que c’était signé Zack Snyder.
DE « STAR WARS » AU SEIGNEUR DES ANNEAUX » EN PASSANT PAR « LES SEPT MERCENAIRES »
Épris de liberté, Zack Snyder a toujours eu cette volonté d’aller au bout des idées avec ses ralentis, ses couleurs qu’il valorise si bien. Et aussi ce goût prononcé pour les scènes d’action telles qu’on les avait vues dans 300.
Dans ce long-métrage de science-fiction, la patte Snyder est à peine visible si ce n’est par à-coups. Voire la scène où Kora l’entailleuse se rebelle et/ou le plongeon sacrificiel de Bloodaxe.
À part ça, c’est le néant ou plutôt le trop-plein. L’abus d’emprunts aux univers des autres a fait passer Zack Snyder de tireur d’élite à réalisateur méconnaissable.
Il y a trop de déjà-vus. D’abord le fait que ce soit une gentille petite planète attaque par un empire du Mal : hello, Star Wars !
Mais aussi la scène où Nemesis sort ses sabres laser (Tiens, tiens…) pour découper une créature mi-homme, mi-araignée c’est clairement un clin d’œil pour ne pas dire un emprunt au troisième volet du Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi.
Sans parler du fait que cette quête des meilleurs combattants est un copier/coller des Sept Mercenaires.
Alors oui, personne n’a inventé la roue. Mais de là à compiler les références pour tenter d’en faire un film référence, c’est un grand non.
Ou alors Zach Snyder donnera le meilleur de lui-même comme il l’a fait dans Zack Snyder’s Justice League ? Rendez-vous le 19 avril 2024 pour la seconde partie : Rebel Moon Part Two : The Scargiver. En espérant que d’ici là, Snyder aura sciencé, man !