« J’ai perdu mon temps ! », se plaignent ces cinéphiles après avoir vu un film décevant. Le plus souvent Netflix Originals.
Le dernier en date c’est Leave the World Behind ou la drôle de cohabitation entre deux familles en plein blackout.
Au-delà de la qualité du film produit par le couple Obama et qui laisse à désirer, c’est aussi parce qu’il fait penser à plusieurs autres que Le Monde après nous, le titre en français, continue à faire parler de lui.
MAIS AU FAIT, DE QUOI PARLE « LEAVE THE WORLD BEHIND » ?
Le temps d’un week-end, Amanda (Julia Roberts, Pretty Woman) et Clay (Ethan Hawke, Training Day) quittent leur Brooklyn quotidien pour rejoindre Long Island ; en transportant bagages et enfants.
Puis, George (Mahershala Ali, Moonlight) et Ruth (Myha’la Herrold, Black Mirror) les rejoignent à la suite d’un blackout à Manhattan. Peu de temps après, le monde ne sera plus le même. Ou plutôt sera le théâtre d’inexplicables phénomènes paranormaux tels que l’apparition régulière d’animaux dont il est impossible jusqu’ici de savoir à quoi ils cerfs.
À défaut de plaire à tout le monde, Leave the World Behind rappelle plusieurs autres films.
UN PEU DE « GET OUT »
Peut-être est-ce à cause de l’atmosphère angoissante que le réalisateur Sam Esmail, à qui l’on doit Mr. Robot entre autres, série qui alertait déjà sur les failles de la cybersécurité, a voulu créer, toujours est-il que plusieurs éléments font penser au maître en matière de néohorreur : Jordan Peele.
Ainsi le côté couple qui s’éloigne de la ville pour mieux attirer les drôles de problèmes fait penser à Get Out ; avec Daniel Kaluuya notamment.
MAIS SURTOUT DU « US »
Le second film, signé Jordan Peele là encore, fait penser c’est : Us. Ou l’invasion de doppelgängers un peu trop prêts pour Halloween avec leur salopette rouge et paire de ciseaux dorées.
Tous droits réservés
Surtout la partie du film où l’arrivée de George et sa fille, certes moins mais alors beaucoup moins violente que dans celle de Us, déclenche une série d’évènements finalement.
BONUS : DON’T LOOK UP
L’autre film, le troisième donc, auquel il ressemble de loin c’est Don’t Look Up.
Ne serait-ce que pour le côté alarmiste, l’imminence de la fin du monde à laquelle personne ne peut échapper si rien n’est fait.
Au final, Leave the World Behind n’a aucun pas de carte d’identité.
« On dirait » un citoyen qui aurait décidé de ne pas en avoir une ; la faute à une phobie administrative. Ce long-métrage de 2 heures 18 minutes – tout de même – s’offre le luxe de pousser à la réflexion sans donner les outils nécessaires pour mener à bien l’exercice. Sacrée prouesse dans un monde où tout ou presque est sujet d’analyse.
À commencer par celle, qui impitoyable, tombe après un mauvais film : « J’ai perdu mon temps ! »