« Je t’aime. », se disent ces couples qui s’aiment encore entre deux petits paragraphes sur leur journée. Quand ils ne se l’écrivent pas. Love is in the Air. Mais voilà, il arrive un peu/beaucoup/souvent que l’amour ne suffise pas surtout dans ces couples formés de toutes pièces pour les besoins d’une mission d’espionnage new-yorkaises. Hello, Mr. & Mrs. Smith !
COUPLE CHERCHE NID DOUILLET POUR ESPIONS
Jusqu’à cette mission, John Smith (Donald Glover, à qui l’on doit l’OVNI Atlanta) et Jane Smith (Maya Erskine, Obi-Wan Kenobi) n’avaient jamais travaillé ensemble encore moins feint d’être un vrai faux couple. Alors forcément, on se cherche pendant qu’on cherche à honorer les différentes missions (échanges de paquets, enquête de voisinage, soirée entre couples espions, etc.) avant de finir par ne former qu’un. Avant le bouquet final, la dispute, véritable remake du film éponyme : Mr. & Mrs. Smith.
La différence se situe à deux niveaux : le casting, et son florilège d’apparitions et la qualité même. Ou plutôt l’absence de qualité.
MAIS MISTER ET MISSIS SMITH, C’EST QUOI CE CASTING DE FOU ?
« Mais il est dedans lui ? » Notre réaction Leonardo DiCaprio-esque à chaque fois qu’on reconnaît un (grand) acteur qui apparaît dans la série aux 8 épisodes ; disponible sur Amazon Prime depuis le 2 février dernier.
Paul Dano, vu notamment dans There Will Be Blood, dans le rôle du voisin, Wagner Moura alias Pablo Escobar dans Narcos mais aussi Ron Perlman alias Optimus Prime dans Transformers: Rise Of the Beasts, etc.
Dommage que ce casting de fou ne suffise pas à en faire un TV show inoubliable.
« MR. & MRS. SMITH », COMÉDIE D’ESPIONNAGE
Nul besoin de durer avant de reconnaître la patte de Donald Glover derrière cette série comique et contemporaine ; avec d’autres également. La série pue/respire/sent cette espèce de maladresse adossée à une série d’imbroglios qui a fait la force d’Atlanta.
Impossible de ne pas y penser avec toutes ces situations teintées d’humour noir. C’est même tellement visible – le combe pour des éléments teintés – que cela en devient lassant.
À force de tirer sur la corde, vocale, on se lasse très vite. Certes, on va au bout d’une série qui sort réellement de l’ordinaire mais qui au final n’est pas extraordinaire. On ignore toujours la nécessité d’avoir fait ce remake sorti en 2005. Rien ne nécessitait, ne pressait.
Sauf peut-être la volonté manifeste de rappeler à ces couples qui ne le font plus autant qu’aux premiers jours de se dire : « Je t’aime. »