« Mayor of Kingstown », Jeremy fait Renner calme et terreur en prison
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur Paramount +, « Mayor of Kingstown », c’est l’histoire de la famille McLusky qui fait la pluie et le bon temps en prison et ses alentours.

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« C’est lui le boss oh. », disent ces salariés en pointant du doigt le bureau du responsable. Lequel est comme par hasard absent et donc incapable de répondre à toutes ces préoccupations. Absent, Mike McLusky (Jeremy Renner, vu notamment dans Avengers : Endgame) l’est beaucoup/trop/tout le temps. Et pour cause, l’ex-taulard débrouillard est plus actif qu’une force de maintien de la paix puisque c’est le Mayor of Kingstown.

« MAYOR of KINGSTOWN », BIENVENUE EN PRISON

Lorsque l’aîné de la fratrie McLusky, Mitch (Kyle Chandler, déjà l’aîné d’une famille problématique dans Bloodline) laisse vacant son poste officieux de maire de Kingstown, il n’y a que Mike qui puisse reprendre le flambeau, faire et faire respecter des deals entre afro-américains, ceux que « Bunny » (Tobi Bamtefa) dirige, latinos, suprémacistes blancs, qui font dans le racisme crasse et le trafic d’êtres humains, etc. Et surtout pas son flic de petit frère Kyle, enseveli sous les conseils bienveillants d’une maman enseignante, Mariam (Dianne Wiest, La Mule) dans l’univers carcéral. Comme dirait l’autre familièrement l’autre : « Les parkings sont partagés. »

Tout ce petit monde s’entend plus ou moins bien jusqu’à un évènement qui change complètement la donne et surtout redistribue complètement les cartes.

TÊTES À CLAQUES, GUEULES CASSÉES

Jeremy Renner donc, mais aussi Kyle Chandler et à une moindre échelle Dianne Wiest, sont les principales têtes d’affiche de cette série ; qui a déjà deux saisons et donc la troisième devrait sortir cette année. Mais malgré leur immense filmographie, il manquait des gueules cassées, des têtes à claques à commencer celle d’Aidan Gillen alias Tommy Carcetti dans The Wire et surtout alias Lord Baelish dans Game of Thrones.

Tireur de ficelles devant l’éternel qui reprend le fil de ses activités ici aussi dans le rôle d’un parrain de la pègre, un certain Milo Sunter dont la réputation le précède.

Mais la réussite de Mayor of Kingstown provient du fait que tout ne tienne qu’à un fil.

JEREMY FAIT RENNER CALME ET TERREUR

Le plus dur avec une série de ce genre acclamée par la critique, ce n’est pas tellement de la trouver, mais plutôt de l’apprécier. Parce que notre sens critique est déjà altéré par les commentaires dithyrambiques sur ce nouvel objet de désir. Et pourtant l’effet de surprise est bel et bien là.

Loin de la terrible violence gratuite d’Oz, l’une des meilleures séries carcérales, si ce n’est la meilleure, Mayor of Kingstown lui emprunte son système de services redevables sur lequel tout repose. Un service pour un autre et ainsi de suite : c’est ainsi que Jeremy fait Renner calme et terreur. Parfois même, cet ex-prisonnier, qui s’est acoquiné avec ces criminels racistes avant leur cracher à la figure, met le moins dans le cambouis. Et c’est souvent mortel.

L’autre série à laquelle, Mayor of Kingstown emprunte quelque chose c’est The Wire et notamment la saison 3. spoiler: Celle où la police de Baltimore crée une zone de prolifération de drogues pour des dealers et consommateurs libres de leur mouvement spoiler: .

Dans The Mayor of Kingstown, particulièrement la saison 2, spoiler: ce sont les chefs de gangs qu’on laisse libre de leurs mouvements…en prison afin d’y ramener de l’ordre. Un move risqué pour toutes les parties.

Ce sont ces éléments mis bout à bout et bien d’autres qui font de The Mayor of Kingstown, une petite série extrêmement intéressante dans la même lignée que Mare of Easttown.

Mais ça, c’est une autre histoire. Un peu comme : « C’est lui le boss oh. »

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