Ce serait criminel de ne pas démarrer cette série policière
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Alors qu’une affaire bouclée depuis des années prend une nouvelle tournure, deux enquêteurs se tirent dans les pattes pour tirer tout ça au clair.

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« Il l’a fait ! », se disent les jurés qui lisent sur le visage de l’accusé. Avec cette voix intérieure qui entonne le chant de la culpabilité dès que les premières gouttes de sueur perlent sur le front du principal intéressé ; dans une salle d'audience à peine climatisée.

Coupable, d’avoir tué sa petite amie, Errol Mathis (Tom Moutchi) a admis l’être, avec en plus tous ces indices qui pointent le doigt vers lui. Et pourtant, June Lenker (Cush Jumbo, vue notamment dans The Good Wife) fait tout pour rouvrir le dossier ; contre l’avis de sa hiérarchie et d’un drôle d’agent-détective : DC Daniel Hegarty (Peter Capaldi, déjà intriguant dans The Devil’s Hour). Plus de détails, sur Criminal Record, par ici.

FAITES SORTIR L’ACCUSÉ

Sergent-détective qui en fait un peu/beaucoup/souvent à sa tête, le sergent-détective Lenker le refait en se lançant à la poursuite de nouveaux indices pour innocenter Errol Mathis. Le sieur croupit en prison pour le meurtre de sa compagne ; avec ce beau-fils qui le déteste corps et âme. Tout est parti ou plutôt reparti à la suite d’un coup de fil qui a relancé le doute.

Convaincue qu’il est victime d’un vaste complot, la détective déterminée s’aventure là où personne ne veut. Bâtons dans les roues, peaux de bananes glissées par des collègues, mais aussi et surtout pression exercée par Hegarty et sa bande de vieux flics magouilleurs. Entre les deux, que de l’animosité. Jusqu’à ce que la vérité finisse par éclater un beau jour.

LENKER VERSUS HEGARTY

Peter Capaldi a ce petit quelque chose d’effrayant que Ben Mendelsohn a aussi en lui : cette capacité à incarner des méchants méchants qui font peur sans forcément user et abuser de la violence. Non, leur violence à eux est psychologique. Surtout le second lorsqu'il joua l'aîné turbulent dans Bloodline.

Et c’est ce qui rend beau/intéressant/joli le combat Lenker versus Hegarty.

DES SUJETS SOUS-JACENTS EN VEUX-TU, EN VOILÀ : UN RECORD CRIMINEL

Disponible sur Apple TV, Criminal Record est une série criminelle de huit épisodes. Mais la finesse, et donc par conséquent la réussite, de ce TV show provient du fait que peu à peu, des sujets sous-jacents remontent à la surface.

D’abord l’abus de pouvoir, symbolisé par les Affaires Internes, la discrimination, ensuite la violence verbale des réseaux sociaux et enfin : le racisme.

Ce n’est pas LE sujet qui saute aux yeux quand démarre la série. On se dit qu’il pourrait éventuellement s’agir d’une erreur judiciaire comme on voit un peu/beaucoup/souvent malheureusement. Mais ça va bien plus loin que cela.

Révélation sur révélation, disputes familiales, réconciliations puis trahisons, etc.

Criminal Record est d’une délicatesse à faire plier n’importe quel jury qui crierait/dirait/penserait : « Il l’a fait ! »

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