« The Gentlemen » : arnaques, frime et botanique
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Disponible sur Netflix et signée Guy Ritchie, « The Gentlemen » est la dernière série Netflix Originals ; qui vaut le détour.

Netflix

« Je lègue tous mes biens à… » Ainsi disent d’une voix d’outre-tombe ces défunts. Rest In Peace.

Quand démarre ainsi la lecture du testament par le notaire de la richissime famille éclatée, en mille morceaux, bonnes et mauvaises nouvelles tombent dans tous les sens. Et personne n’est à l’abri d’une surprise. C’est exactement ce qui se passe dans les premiers instants de The Gentlemen. Par ici, les détails du testament.

CHÂTEAUBRIAND MOINS QU’AUPARAVANT

Qu’il est loin le temps où les Horniman, famille d’aristocrates anglais, roulaient sur l’or. Ce n’est que la seconde surprise à la lecture du testament. La première, la bombe atomique façon Oppenheimer, c’est que l’héritier est – roulement de tambour – celui qui s’attendait le moins : Eddie Horniman (Theo James, vu notamment dans Divergente), fils cadet et soldat onusien, rappelé du front pour urgence familiale.

Surpris d’être étonné, Eddie accepte néanmoins au grand dam de l’aîné pourri gâté, cocaïnomane et parieur surendetté : Freddy. Parce qu’il est fou de rage et déçu, le grand-frère s’infantilise chaque jour un peu plus.

Non content d’avoir emprunté de l’argent à des gens peu recommandables, adeptes du port du survêtement en tout temps, en tout lieu, il commet l’irréparable obligeant Eddie à tout faire pour remettre de l’ordre dans sa vie et la maison ; théâtre de tous ses échecs.

Sur la voie criminelle qu’il emprunte, Eddie croise pêle-mêle : Suzie Glass (Kaya Scodelario, jeune nageuse versus alligators dans Crawl), ici fille de Bobby Glass, parrain mafieux qui sait et peut recevoir en…prison, mais aussi Jimmy, employé modèle quand il s’agit de faire pousser la Marie-Jeanne, ou encore le dandy gangster à la Patek Philippe au poignet : Mister Johnston (Giancarlo Esposito, Breaking Bad).

Impeccable dans ces costumes-sur-mesure et implacable encore une fois en loup déguisé en agneau.

Sans oublier ces gens du voyage qui embarquent avec dans ces aventures rocambolesques.

À la fin de la journée, Eddie, lui, veut seulement se débarrasser de ces locataires encombrants et leur Marie-Jeanne qu’ils font pousser sous le domaine familial. Juste la plus grand ferme d’Europe, quoi.

RECONNAISSANCE FACIALE

Au-delà des bons moments procurés par les 8 épisodes, The Gentlemen c’est un kaléidoscope de visages connus. Vinnie Jones, ex-footballeur devenu acteur pour film criminel, Freddie Fox, y a pas si longtemps tête à claques dans Slow Horses, mais aussi Max Beesley, lui aussi tête à claques mais dans Suits cette fois-ci. Eux tous apportent ce je-ne-sais-quoi à The Gentlemen.

ARNAQUES, FRIME ET BOTANIQUE

L’enchevêtrement des histoires les unes dans les autres jusqu’au dénouement final qui tiré par les cheveux d’un crâne chauve ou la style de Guy Ritchie.

Alors pourquoi changer si ça a déjà marché avec le film éponyme dans lequel Matthew McConaughey joue ?

Pourquoi ne pas mélanger aussi tous les univers qu’il a déjà montrés dans ces films précédents à commencer par Arnaques, crimes et botanique ?

Cette fois-ci, le réalisateur écossais a d’abord repris un peu de The Gentlemen of course, un peu Snatch, avec ces combats de boxe truqués et ces nomades toujours dans les mauvais coups, un soupçon de RockNRolla, avec ces arnaques en tout genre.

Avant de bien secouer, agiter le tout et livrer un cocktail explosif : The Gentlemen. Une mini-série qui finit bien mais commence mal à partir de : « Je lègue tous mes biens à… »

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