« Votre petit là, il est bon ! », disent ces parents à d’autres eux présents en bordure du terrain vert. Tous fiers d’assister aux premiers pas brillants de leur progéniture avant une éventuelle carrière professionnelle. Le fameux projet de Mbappé.
S’il avait été plus couvé sous ces ailes protectrices, et pas ces mains qui poussent trop leur enfant qui n’a plus le temps de s’amuser/s’enjailler/profiter, Tom Ripley (vu notamment dans Good Will Hunting) n’aurait peut-être pas tout mis en œuvre pour usurper l’identité d’un sale gosse. Plus de détails, par ici.
À LA RECHERCHE DE DICKIE GREENLEAF
Pendant qu’à Manhattan, Tom Ripley galère à joindre les deux bouts, avec ses petits boulots, Dickie Greenleaf (Jude Law, King Arthur : Legend of the Sword), lui, se vautre avec sa copine Marge (Gwyneth Paltrow, Two Lovers) sur les belles plages italiennes au sable fin. Dolce Vita.
Dans un grand élan de générosité, moyennant la modique somme de 1000 dollars, Tom se rend à son tour en Italie avec pour mission de ramener le gamin à la raison, à la raison. Vegedream de Gagnoa likes this.
Mais face à l’habileté, la gouaille et surtout le style de vie de son nouvel ami dispendieux, Tom se brûle lentement mais sûrement les ailes au point d’être complètement aveuglé par ce jeune homme stellaire : Dickie.
C’est à ce moment-là, quand il n’a plus de Marge de manœuvre, que Tom Ripley devient le talentueux Mister Ripley.
HEY, JUDE !
L’une des raisons qui a fait de ce film sorti en 1999 un classique, c’est le personnage même de Dickie Greenleaf. Hey, Jude !
Enfant pourri gâté jusqu’à la moelle dont les dépenses sont supérieures à la dette de certains pays, le sieur Greenleaf est un bon vivant qui ne jure que par les soirées à rallonge et ses multiples prises. Souvent les yeux innocents et aveugles de Marge.
Dickie Greenleaf c’est ce garçon qu’on aimerait plaindre mais qui est facilement détestable et énervant. Au point de faire ressortir les Damon du vrai faux gentil (dans le film) Matt alias Tom Ripley.
L’un étant la version maléfique de l’autre et vice versa.
Mais Le Talentueux Mr Ripley, qui refait l’actualité avec la sortie toute fraîche de Ripley sur Netflix n’est pas le seul film autour de l’usurpation d’identité à voir et revoir. Voici une liste non-exhaustive.
DANS LA MÊME CATÉGORIE, IL Y A AUSSI CEUX-LÀ
Commençons par un film d’action.
VOLTE-FACE (1999)
Il fut un temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas où John Travolta et surtout Nicolas Cage étaient en haut de l’affiche ; enchaînant les premiers rôles.
Ça a notamment été le cas dans Volte-Face. Agent spécial de renom, Sean Archer (John Travolta) usurpe l’identité du terroriste de renom : Castor Troy (Nicolas Cage). Afin de déjouer un énième complot. C’est finalement une Fausse Bonne Idée (FBI) tellement fausse qu’il s’en faut de peu mais alors très peu pour que l’identité du premier ne disparaisse pas entièrement.
CATCH ME IF YOU CAN (2002)
Petit faussaire prêt-à-porter le fardeau du bonheur familial, Frank Abagnale Jr. (Leonardo DiCaprio) commence à voler très tôt tout court puis de ses propres ailes quand il se fait notamment passer pour un pilote de ligne. Au point de taper dans l’œil d’un agent spécial Carl Hanratty (Tom Hanks). Entre les deux, c’est le début d’une course-poursuite pleine de rebondissements. Basé sur une histoire vraie.
SANS IDENTITÉ (2011)
Plongé dans le coma à la suite d’un accident de voiture, le Docteur Martin Harris (Liam Neeson) met alors tout en œuvre pour retrouver son identité dans ce Berlin qu’il connaît mal. Mais, il est loin très loin d’être Monsieur-tout-le-monde. Bien au contraire.
Attention maintenant à ce qui pourrait se cacher derrière le prochain : « Votre petit là, il est bon ! »