« Sois belle et tais-toi ! », ordonne-t-on souvent à des femmes qui n’ont pourtant rien demandé si ce n’est le respect de leurs droits.
Partie à la recherche de supers combattants, Kora (Sofia Boutella, vue notamment dans Kingsman : Services Secrets) la jeune femme n’a ni attendu qu’on le lui dise, ni la tête de l’emploi. Bien au contraire, elle est plutôt dans le « Sois rebelle et bats-toi ! » Par ici, les détails.
UNE POUR TOUS, TOUS POUR UNE
Après avoir parcouru toute la Galaxie – ou presque - pour y dénicher les meilleurs combattants possibles, Kora est de retour dans le village avec entre autres : la taiseuse manieuse de sabres laser Nemesis (Bae Doona, Cloud Atlas), l’alcoolique général déchu Titus (Djimon Hounsou, Gladiator) ou encore l’esclave affranchi Tarak (Staz Nair alias le combattant Dothraki Qhono dans Game of Thrones), etc.
Tous ensemble, ils ont prêté allégeance à cette ex-fine gâchette obligée de se cacher après un coup d’état royal. Délestés de leurs fantômes du passé, revigorés à force de galvaniser ces villageois inexpérimentés au combat, ils sont prêts à affronter l’Armée tyrannique symbolisée Atticus Noble (Ed Skrein, Deadpool). Une pour tous, tous pour une.
C’EST PAS UN CASTING POUR DÉCROCHER LA LUNE ÇA
Hormis Djimon Hounsou, autrefois père prêt-à-porter tout le fardeau du monde pour sauver sa famille dans Blood Diamond, ou encore Anthony Hopkins alias Hannibal Lecter dans Le Silence des Agneaux qui joue ici Jimmy, robot qui lui aussi se rebelle, il n’y a pas de têtes d’affiche dans cette saga dystopique.
Mais là encore, ça va puisque ce n’est pas le principal problème.
CES RALENTIS QUI MASQUENT À PEINE
Outre le fait que Rebel Moon soit un grossier mélange indigeste de trois classiques : Les Sept Mercenaires, mais surtout Star Wars et Le Seigneur des Anneaux, il faut aussi dénoncer le fait que Zach Snyder use et abuse des ralentis dans ce David contre Goliath des temps futuristes. Avec des villageois forcément victorieux à la fin.
Remarquée dans 300 avec la scène finale notamment et la lancée propulsée vers Xerxès, sa patte est ultravisible dans Rebel Moon - Part Two : The Scargiver.
Dans le premier volet, Rebel Moon – Part One : A Child of Fire, il y a notamment eu un plongeon sacrificiel de Bloodaxe.
Cette fois-ci, ce sont encore les scènes de combat qui portent cette même marque de fabrique au point où on ne retient finalement que ça. La preuve.
Il semblerait que ce réalisateur d’ordinaire si génial pense à ajouter d’autres épisodes à cette saga. En vrai, à quoi bon puisque c’est plus un film qui pique les yeux, qu’un film épique ? À quoi bon si c’est pour entendre : « Sois rebelle et bats-toi ! »