« Furiosa: A Mad Max Saga » : vous prendrez bien un désert ?
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Sortie il y a quelques semaines maintenant, « Furiosa : A Mad Max Saga » retrace avec merveilles et explosions les premiers dans le désert de l’héroïne au crâne rasé.

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« Si tu le trouves, il est à moi ! », précise Furiosa (Anya Taylor-Joy, révélée par The Queen’s Gambit). Celui qui est à elle, celui dont elle veut absolument se venger, c’est ce fantasque chef de gangs de motards : Dementus (Chris Hemsworth, Thor). Et pour cause, c’est lui le responsable de tous ses maux. Par ici, les détails.

DU PARADIS À L’ENFER, IL N’Y A QU’UN TAS DE SABLE

La vie de Furiosa, au milieu d’enfants pourris gâtés d’unions consanguines, souffrant de malformations génétiques, n’a pas toujours été chaotique. Loin de là.

Il était une fois dans la communauté de la Terre Verte, dirigée d’une main de fer dans un gant de velours par les Vuvalini, ou encore les Nombreuses Mères, une fillette beaucoup trop curieuse pour son âge qui un jour commet l’irréparable : s’aventurer en terre inconnue.

Résultat : kidnapping par une clique de sauvages à moto puis tentative de libération qui échoue finalement par la mort de sa mère sous ses yeux d’enfants à qui on a arraché la prunelle de ses yeux. Ainsi commença le périple de Furiosa avant qu’elle ne devienne des années plus tard la meilleure guerrière du monstrueusement blanc comme neige : Immortan Joe (Larry Hulme, Matrix Revolutions), saint-patron de la Citadelle qui pue le vice à des milliers de kilomètres. Autant que Mange-Personne aux yeux lubriques (John Howard, Mad Max : Fury Road).

Des milliers de kilomètres, c’est exactement la distance parcourue en cage, aux côtés d’un homme-histoire, recouvert de définitions et autres mots savants, avant d’être proposée comme mère porteuse à cet Immortan Joe. Mais la fillette réussit à s’extirper des grosses pattes de ces geôliers.

Petit à petit, elle met les mains dans le cambouis, gravit tous les échelons, monte à bord des Porte-Guerres, où elle bénéficie d'ailleurs du soutien de Praetorian Jack (Tom Burke, Only God Forgives), etc. Tout ceci dans le seul et unique but d’obtenir une occasion de se venger de ce Dementus.

AUX FACÉTIES DE CHRIS HEMSWORTH, ANYA TAYLOR-JOY RÉPLIQUE

Ne pas attendre grand-chose d’un des films pourtant les plus attendus de l’année permet de mieux apprécier la performance des acteurs.trices, entrevue dans un trailer tout feu tout flamme. C’est exactement le cas ici avec Anya Taylor-Joy magistrale en Furiosa. Parfaitement équipée pour répondre à la démesure de Chris Hemsworth lui aussi particulièrement bien taillé pour le rôle de Dementus, dans la prolongation de son rôle comique dans Thor : Love and Thunder.

Mais ce n’est pas la seule source de satisfaction d’un blockbuster qui tient toute ses promesses.

LA VENGEANCE EST UN PLAT QUI SE MANGE SABLEUX

Les tunnels dans lesquels gargouillent de vieux couples cannibales qui se nourrissent d’amour et de chair putréfiée, bouffée par des nids de vers, Immortan Joe, plus que jamais maîtres des Wastelands, les Terres Désolées, avec son empire tripartite : Pétroville, Moulin à balles et donc la Citadelle, ou encore les War Boys, toujours prêts à se sacrifier, etc. George Miller a repris les mêmes ingrédients que pour Mad Max : Fury Road mais a rajouté une héroïne dont la rage de vivre et surtout de vaincre, Dementus, sont incroyables. Dire qu’Anya Taylor-Joy crève l’écran est un doux euphémisme.

Si Furiosa : A Mad Max Saga est si bon au point où on en redemanderait encore après les 2h28, c’est parce qu’il n’y a pas d’erreur sur la marchandise. Il s’agit bien d’un film d’action post-apocalyptique avec des moments saillants bien définis : spoiler: la tentative de viol qui l’oblige à quitter le harem d’Immortan Joe avant d’y revenir des années plus tard pour les protéger et les enlever, mais aussi le dialogue avec Dementus ou encore la voix-off de l’homme-histoire qui révèle ce qui lui serait véritablement arrivé, à ce souverain qui jacasse. Peut-être que s’il s’était tu, il aurait entendu cette jeune femme au crâne enduit de graisse dire : « Si tu le trouves, il est à moi ! »

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