« Est-ce que vous êtes là ce soir ? », demande l’artiste qui entre sur scène à des fanatiques de la première heure. Lorsqu’elle fait la sienne d’entrée, Lady Raven (Saleka Shyamalan) n’a même pas besoin de poser la question tant la salle est surchauffée à l’image de Riley (Ariel Donoghue) plus excitée que jamais. Juste à côté, il y a un autre qui lui a particulièrement chaud mais pour bien d’autres raisons : Cooper (Josh Hartnett, Oppenheimer). Plus de détails, par ici.
PAPA (POULE) CHANTE FAUX
Pompier de service, Cooper débarque (le) sourire aux lèvres et main dans celle de sa fille, Riley, au concert de la pop star Lady Raven ; cousine éloignée de Lady Gaga.
Jeunes adolescentes qui donnent de la voix, smartphone plutôt que vivre le moment présent, mais aussi merchandising avec tailles parfois manquantes, etc. Tous les éléments d’un concert y sont. Jusqu’ici rien d’anormal. Sauf que très vite, Cooper se rend compte que quelque chose cloche.
L’énorme présence policière dissuasive l’intrigue/interpelle/ennuie. Alors, il pose la question à un jeune vendeur bavard : Jamie. Ce dernier lui révèle qu’en fait le concert est un gigantesque piège pour capturer un tueur en série qui désosse ses victimes : le Boucher. Qui n’est autre que… Cooper.
Dès lors, le papa poule se transforme en prédateur cherchant la plus petite ouverture pour s’échapper de ce piège, de ce « Trap ». Pendant que le Docteur Josephine Grant distille conseils et consignes pour que les équipes déployées sur place, dans les coulisses, redoublent de vigilance pour capture ce serial killer qu’elle a cerné.
JOSH HARTNETT POURSUIT SA REMONTADA
On ne le dira jamais assez mais ça fait toujours plaisir de voir Josh Hartnett dans un grand rôle. Lui qui les avait enchaînés dans la première moitié des années 2000 ; avec notamment Sin City, Slevin ou encore Le dahlia noir.
Cette fois-ci, c’est dans la peau d’un tueur méthodique qu’on le retrouve.
DES PLOT TWISTS, EN VEUX-TU EN VOILÀ
Père des films d’horreur sans créature méta humaine, ni tête qui tourne à 360 degrés, Night Shyamalan avait plutôt déçu avec Knock at the Cabin.
Dans ce thriller d’horreur, le réalisateur qui a dirigé sa fille Saleka offre non pas un mais une bonne demi-dizaine de plot twist.
spoiler: De la menace que Cooper brandie via son smartphone qui diffuse en direct la peur de sa victime en passant par Lady Raven qui s’impose chez eux, en passant par la descente de la police et bien d’autres retournements de situation, le réalisateur de 54 ans appuie à fond « surprise ». Est-ce forcément une bonne idée ? Plutôt parce qu’on s’ennuie finalement peu durant la séance qui dure 1h45 minutes.
Peut-être, peut-être que la scène finale était too much avec ce énième exploit ou encore que certains personnages méritaient d’être beaucoup plus développés vu le rôle qu’ils ont finalement occupé tels que Rachel (Alison Pill, Them) alias Madame Cooper.
Et dire que Lady Raven n’a même pas eu besoin de demander : « Est-ce que vous êtes là ce soir ? »