Pourquoi « Civil War » est un des films de l'année ?
Dozilet Kpolo
Dozilet Kpolo
Tueur en séries (Amazon, Apple, HBO, Netflix, etc.), Dozilet se fait aussi souvent des films pour pouvoir ensuite en parler.

Il n’y a rien de plus beau quand dans un film, en l’occurrence « Civil War », résonne les pas de l’Histoire en marche.

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« 19 états ont fait sécession. L’armée américaine se prépare. La Maison Blanche met en garde les forces insurgées. », entend-on à la radio dans la bande-annonce de Civil War. Aventure documentée par des journalistes au cœur d’une Amérique dystopique et on ne peut plus réaliste. Plus de détails, sur un des meilleurs films de l’année, par ici.

AU COMMENCEMENT DE « CIVIL WAR », ÉTAIENT LES ÉTATS DÉSUNIS

Journalistes expérimentés, Lee (Kirsten Dunst alias Mary Jane dans Spider-Man) et Joel (Wagner Moura alias Pablo Escobar dans Narcos) live-documentent la bataille qui fait rage entre l’armée loyale américaine et les forces rebelles. Quand ils ne sont pas au cœur de l’action, derrière une colonne de soldats qui tentent de sécuriser la zone en essuyant des tirs ennemis, les deux journalistes reporters d’images, ou JRI, encadrent les premiers pas titubants de Jessie (Cailee Spaeny, Sale temps à l’hôtel El Royale) dans la profession ô combien périlleuse. Sous les vieux yeux du vieux père du coin Sammy (Stephen McKinley Henderson, Dune).

Mais le temps leur est compté et leur vie est en danger avant d’atteindre leur destination finale : Washington où s’est réfugié le président (Nick Offerman, The Last of Us).

UN CASTING AUX CHOIX PAYANTS

Alex Garland, le réalisateur de Civil War aurait choisi d’autres acteurs que le film n’aurait probablement pas eu le même résultat. Si cela est évidemment valable pour les rôles principaux, ceux de Kirsten Dunst et Wagner Moura, il l’est aussi Stephen McKinley Henderson, caution expérience sur et hors écran, et surtout pour Jesse Plemons qui a le chic pour donner des sueurs froides rien qu’en apparaissant. Parce que cela n’annonce jamais rien de bon.

VIS MA VIE DE JOURNALISTE REPORTER D’IMAGES

L’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, par des pro-Trump voulant empêcher le processus électoral de l’élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis, ou beaucoup plus près de nous, la tentative d’assassinat de Donald Trump, on se dit parfois que l’Amérique est au bord du précipice. Ajoutez aussi à cela le fait que l'Amérique ait déjà connu une guerre de Sécession et vous aurez encore un plus peur que l'Histoire se répète.

Garland lui a sauté et mis en scène une Amérique morcelée avec pêle-mêle : un chef d’état contesté, réfugié dans une capitale prête à capituler, des véhicules à l’abandon façon événement post-apocalyptique et surtout des envoyés spéciaux qui voient tout en temps réel.

L’information ne subit aucun traitement, ni déformation : elle est livrée de manière brute et abrupte, parfois violemment, parfois au péril même de leur vie.

Et c’est là la beauté de Civil War, ce contrepied pris via un accessoire – en l’occurrence un appareil photo – détourné de son objectif par des créateurs de contenu. L’appareil sert à raconter une seule et même chose ici : la vérité, rien que la vérité sans artifices ; ni retouche : « 19 états ont fait sécession. L’armée américaine se prépare. La Maison Blanche met en garde les forces insurgées. »

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