« C’est pas (un) débat ! », clarifient ceux qui ont la langue pendue à force de défendre leurs joueurs et/ou club préférés. Vient souvent le moment où il se foot de l’avis des autres. Parfois, il y a des fait sur lesquels il est facile de se mettre d’accord sans que ça ne soit un débat. Et The Last Stop in Yuma County entre joliment dans cette catégorie. C’est un fait que ce film soit exceptionnel. Plus de détails, par ici.
À COUTEAUX TIRÉS
Dans le livre de la vie ennuyeuse vie de ce vendeur ambulant de couteaux (Jim Cummings), la prise d’otages réalisée par deux braqueurs armés n’était pas à l’ordre du jour. Et bien depuis qu’il a mis les pieds sur une aire d’autoroute, quelque en part en Arizona, avec une station d’essence vide qui pompe l’air à tout le monde, c’est désormais chose faite. Le, nous voici, en pleine situation complexe depuis que les deux voleurs de billets verts, le cerveau Beau (Richard Brake alias The Night King dans Game of Thrones) et la brute Travis ont été reconnus. Naturellement, Charlotte tente de donner l'alarme à son shérif de mari.
C’est le premier élément déclencheur d’une série d’évènements mortellement imprévisibles avec des va-et-vient de personnes s’allient et se trahissent pour pouvoir mettre la main sur le fameux butin.
TIENS, TIENS, REVOILÀ THE NIGHT KING
On a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne c’est qu’on a retrouvé la trace du Night King. Winter is coming. La mauvaise c’est qu’en dépit de l’absence de ses maléfiques pouvoirs froids et sa lance, qui transperce les dragons, il est toujours aussi dangereux.
COMÉDIE NOIRE, WESTERN ET IMPASSE MEXICAINE
Un Monsieur-tout-le-monde qui s’arrête au milieu de nulle part, dans une zone quasi inhabitée ; extrêmement sableuse, en attendant de pouvoir dans sa voiture mettre de l’essence, c’est le point de départ de The Last Stop in Yuma County.
Après ça, entre les deux malfaiteurs prêts-à-tout-emporter sur leur passage, le vieux couple quasi-inoffensif qui débarque comme si de rien n’était, ou encore le coupe explosif prêt à en découdre, avec certains dans le café, rien ne se passe comme prévu.
Et c’est ce désordre-là même qui fait toute la beauté de ce thriller criminel ; réalisé par Francis Galluppi. Un mélange des genres, entre comédie noire façon les frères Coen, western et impasse mexicaine Tarantino-esque, qui satisfait plus qu’il ne déboussole. C’est exceptionnellement bon ! Avec supplément plot twists.
Jusqu’à la fin, on peine à recoller tous les morceaux au propre comme au figuré tant c’est parti dans tous les sens. Et à la fin, ce n’est pas forcément le meilleur qui gagne certes. Mais l’un des meilleurs des films de cette année - le deuxième après Dune: Part Two, pour le moment - gagne à être connu : « C’est pas (un) débat ! »