Synopsis
A la fin du Joker de 2019, on disait au revoir à Arthur Fleck qui faisait son entrée dans la prison d’Arkham City pour tous les crimes commis. Dans cette suite, on retrouve Arthur, à quelques jours du procès qui va décider de son sort. Alors que son avocate se bat pour faire accepter à l’opinion publique et au tribunal qu’il souffre d’un dédoublement de la personnalité, Arthur semble ne plus attendre grand-chose de la vie. Mais tout change quand il rencontre Harleen "Lee" Quinzel (Lady Gaga), une jeune femme fascinée par le Joker. C’est le grand amour et les deux vont vivre une Folie à Deux et défrayer la chronique.
Des attentes démesurées, une réalité fracassante
Plus l’attente est grande et plus la déception est énorme. Joker: Folie à deux est en plein dans le revers de cette médaille. La promotion médiatique, le choix artistique et surtout le succès du premier volet ont placé la barre haut. Résultat ? Une très grande déception. Public et critiques sont unanimes, comme s’ils s’étaient concertés. Joker : Folie à Deux est l’un des plus mauvais films de 2024. Avec 37 millions de dollars récoltés la première semaine d’exploitation face aux 70 de prévus et au 96 millions amassés par le premier film, les chiffres parlent d’eux-mêmes et c’est un échec commercial. Et avec les mauvaises critiques qui continuent d’affluer, il semble impossible que ces chiffres s’améliorent. On est très loin du milliard au box-office qu’avait fait Joker en 2019.
Un pari artistique risqué
Avec Lady Gaga en tête d’affiche, on s’attendait à ce que ce second volet fasse encore mieux. Mais est-ce le choix de la comédie musicale qui a enfoncé le clou du spectacle ? Joaquin Phoenix et Lady Gaga sont de très bons acteurs, les chansons et chorégraphies sont excellentes. Mais les deux mis ensemble et dans ce registre, vous obtenez un film qui manque de charisme. Ils n’auraient peut-être pas dû pousser la chansonnette et garder le registre sombre et destructeur que le public apprécie chez le Joker. Joker : Folie à deux, ce sont des chansons et chorégraphie à tout bout de champ, et des scènes inutiles qui font bailler devant l’écran
Un message profond mal présenté et qui ne passe pas
A bien y regarder, Joker : Folie à deux est encore plus poussé que le premier. On retrouve un Joker las et qui ne fait plus de blagues. Il y a des messages forts, des scènes poignantes, des double sens qui se dégagent du film, et les monologues du Joker lors de son interview et au tribunal auraient pu rester dans les annales. Avec ce second volet, on réalise que Arthur Fleck est devenu une icône malgré lui. Mais le vrai problème est que personne ne se soucie réellement de lui. Tout ce que les gens veulent voir, c’est le Joker et le show dont lui seul détient le secret. C’est la cas de Harleen "Lee" Quinzel qui ne l’appelle jamais Arthur, mais qui insiste pour qu’il embrasse pleinement le Joker en lui. Il y a aussi ces scènes de viol et de maltraitance en prison. Et que dire de la scène finale qui nous donne d’assister à la naissance d’un autre Joker (le vrai Joker) ? Mais tout ce travail de fond a été noyé par l’atmosphère qui se dégage du film et les premières impressions qui sont mauvaises. Joker : Folie à deux est un bon film, mais le public espérait beaucoup plus.